Aller au contenu

Not Quite Dead

Membres
  • Compteur de contenus

    1 686
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par Not Quite Dead

  1. Hello! Merci pour ton retour.

    En fait, ce n'est pas tout à fait une aventure inédite: c'est plutôt une réécriture du début d'une nouvelle d'Howard, La reine de la Côte noire, dans laquelle Conan fait la rencontre de Bêlit. Voici l'extrait qui m'a servi de canevas pour ce récit d'un point de vue différent:

    Citation

    « Je suis Conan, un Cimmérien, répondit-il. J'étais venu à Argos en quête d'un emploi; les guerres se faisant rares en ce moment, je n'ai rien trouvé qui soit dans mes cordes.

    - Pourquoi les gardes te poursuivent-ils? s'enquit Tito. Non pas que cela me regarde, mais je pensais que peut-être...

    - Je n'ai rien à cacher, répliqua le Cimmérien. Par Crom! J'ai passé un temps considérable parmi vous autres, les gens civilisés, pourtant vos manières me sont toujours parfaitement incompréhensibles.

    » Donc, la nuit dernière, dans une taverne, un capitaine de la garde royale a fait violence à la compagne d'un jeune soldat, et naturellement, ce dernier a embroché le capitaine. Mais il semble qu'il existe une satanée loi interdisant de tuer des gardes, aussi le garçon et la fille ont-ils pris la fuite. Le bruit s'étant répandu que l'on m'avait vu en leur compagnie, on m'a donc traîné aujourd'hui devant un tribunal. Un juge m'a demandé où avait fui le garçon. J'ai répondu que, comme c'était un ami, il m'était impossible de le trahir. Le juge s'est mis en colère et m'a tenu un grand discours où il était question de mon devoir envers l’État, la société, et d'autres choses auxquelles je n'ai rien compris, et m'a prié de lui dire où mon ami s'était réfugié. A ce moment, je commençait moi aussi à être furieux, car j'avais clairement expliqué ma position.

    » Mais j'ai ravalé ma colère  et j'ai gardé mon calme. Le juge a repris de plus belle, braillant que j'avais fait offense à la cour et que je devais donc être jeté dans un cachot pour y moisir jusqu'à ce que je dénonce mon ami. Comprenant alors qu'ils étaient tous fous, j'ai sorti mon épée et j'ai fendu le crâne du juge en deux. Je me suis ensuite frayé un chemin jusqu'à la sortie du tribunal. Apercevant l'étalon du gouverneur attaché à proximité, j'ai sauté en selle et l'ai lancé au galop jusqu'au port où j'espérais trouver un navire prêt à appareiller pour l'étranger.

    - Ma foi, déclara Tito avec vigueur, les tribunaux m'ont dépouillé trop souvent, lors de procès avec de riches marchands pour que je les porte dans mon cœur. »

     

  2. Le revers de l'épée

     

    « Ah ben, mon salaud, vous avez vraiment des horaires de sagouins au palais d’justice ! La sixième heure est pas passée que t’es déjà à la terrasse ? Pas que j’m’en plaigne, remarque ! Tu sais que t’es toujours le bienvenu ! Un pichet de mon Hypsonien au thym, comme d’habitude ? »

    Sans attendre la réponse de son client, Epiphanios alla tirer le vin qu’il coupa d’un peu d’eau fraîche. De retour sur le seuil, il inspira à pleins poumons l’air salin. La journée était superbe et la terrasse ombragée d’oliviers surplombait les toits blancs et le golf scintillant sous l’ardeur du soleil d’Argos. Le Foulque Redondant était l’une des tavernes les mieux situées de la cité. Epiphanios la tenait de son beau-père et, Mitra le pardonne ! n’avait jamais été aussi heureux que depuis son veuvage. La taverne sans Theodora ? L’huile et l’argent de l’huile pour ainsi dire.

    Mais quelque chose dans les épaules voutées de Mnason jeta l’ombre d’une inquiétude sur sa bonne humeur.

    « Ça va pas, mon vieux ? » s’enquit-il en prenant place et (chose impensable du temps de son mariage !) se servant aussi un verre.

    Le visage, d’ordinaire austère, de Mnason était blême. Il aventura une main tremblante vers son propre verre qu’il vida tant bien que mal. Le patron le resservit sans mot dire. Ne jamais presser le client de parler. Respecter leur rythme. C’était pour ainsi dire dans le manuel.

    « Argyros est mort, laissa finalement tomber l’autre.

    - Ton patron ? Mais comment ? Il était pourtant en santé, pour son âge !

    - Il a été tué. En pleine session de la cour. Comme ça, vlan ! d’un coup d’épée en pleine figure. »

    Un geste un peu ample ayant failli renverser le pichet, le tavernier en répartit le reliquat dans les deux verres et le déposa prudemment au pied de sa chaise.

    « Raconte-moi ça depuis le début, encouragea-t-il.

    - C’était la troisième affaire de la matinée, commença le greffier. Une histoire de meurtre pour une broutille. Tu sais comme sont les hommes d’armes quand il n’y a pas de guerre pour les occuper, surtout quand ils appartiennent à des unités différentes !

    - C’est bien simple, quand y a des soldats dans ma clientèle, je ferme au crépuscule. Y a bien assez de gargotes au port pour ces emmerdeurs.

    - Et bien c’est justement dans un de ces établissements, mi-taverne mi-maison de passe que l’altercation a eu lieu. Un garde, un certain… attends… Milthiades, voilà ! a porté la main sur un officier de la garde royale, un dénommé Kallistrate, décoré de l’Ordre du Griffon. Ils étaient les deux ivres, apparemment, et le capitaine voulait… et bien, il voulait recourir aux services d’une putain que ce Milthiades entendait se réserver. Résultat : un coup de dague à la jugulaire, le meurtrier et la fille évanouis dans la nature. La garde a quadrillé les quais et les ruelles du quartier, rien.

    - Mais il jugeait qui, ton Argyros, du coup ?

    - Figure-toi que l’assassin, il avait passé la soirée à boire avec un étranger. Un barbare du Nord, un colosse bardé de cicatrice, très reconnaissable. Lui, tu penses bien qu’il n’a pas été très difficile à retrouver. Le bougre était au lupanar d’à côté, le lendemain matin. Le culot de ces gens-là ! On l’a cueilli et il a été déféré devant le juge. L’affaire était sérieuse : complicité de meurtre et complicité dans l’enlèvement d’une prostituée. Ça peut aller chercher dans les sept  ans de galère, quand Argyros n’a pas déjeuné. Il décline son identité : Conan, un Cimmérien. Un mercenaire désœuvré, tu vois le genre. On lui rappelle rapidement les faits ; il admet tout. Oui, il connaissait ce Milthiades : ils avaient passé la soirée ensemble. Oui, il l’avait aidé à quitter la ville avec sa compagne. Non, il ne dirait rien. Son excellence le juge lui réexplique les faits. Plus lentement. Il insiste sur les peines qui s’abattront sur lui s’il persiste à protéger son complice. L’autre lui répond que seuls les lâches trahissent leurs amis. Je note tout scrupuleusement, mais intérieurement, je ricane. Un ami ! Ils avaient bu ensemble trois chopes de mauvaise bière et ils étaient amis ! Sur le moment, j’ai pensé que le Cimmérien cherchait à monnayer ses renseignements. Le juge avait fait le même raisonnement et lui a proposé cinq pièces d’argent. Ça entre dans les dépenses courantes du palais de justice. L’autre a craché par terre et l’a traité d’imbécile. A la respiration sifflante du juge, toute la cour a bien compris que c’était un mauvais calcul. Violacé, Argyros s’est penché de sa tribune sur le mercenaire et le menaçant de l’index, lui a annoncé qu’il ferait quinze jours de cachot pour outrage à magistrat, et qu’il aurait ce laps de temps pour révéler la cachette du meurtrier et de sa putain, sans quoi…

    - Sans quoi, quoi ?

    - Sans quoi, rien. Il n’a jamais fini sa péroraison : le Barbare lui avait fendu le crâne et avait sauté par une fenêtre avant même que son corps sanglant ne soit retombé sur mon pupitre.

    - Et que lui est-il arrivé, à ton gaillard ?

    - Il a volé un cheval et s’est rendu à brides abattues sur le port où il a forcé un capitaine à appareiller. Le temps que les arbalétriers arrivent sur les quais, l’Argus, c’est le nom du bâtiment, doublait le phare. D’après la capitainerie, le timonier, un certain Tito, qui a déjà eu maille à partir avec la justice, appareillait pour le Kush.

    - Et ben vous êtes pas prêts de les revoir, à mon avis. Entre les tempêtes, les pirates et, s’ils arrivent à bon port, ces diables de sauvages, les bestioles et les maladies… Bon débarras ! »

    Cette perspective tragique acheva de rendre des couleurs à Mnason qui commanda un second pichet. En le déposant devant l’huissier, le tavernier lui demanda :

    « Il y a juste une chose que je ne comprends pas, dans ton histoire : Ton barbare… il était entré au tribunal armé ?

    - Tu penses bien que lorsque la garde l’a retrouvé, comme il les suivait de son plein gré, personne ne s’est aventuré à lui demander de remettre ses armes. Et puis, il faudrait être fou pour tirer l’épée contre un juge. Mitra ! Ces barbares ! leurs manières sont toujours parfaitement incompréhensibles ! »

    • J'aime 5
  3. Pour ma part, je serais également preneur des halos, si tu devais les mettre en ligne sur ta boutique: la version pion en carton ne me satisfait pas trop et j'aime beaucoup l'idée d'une version 3D.

    Par contre une question: est-ce qu'il faut s'attendre à ce que la peinture du bord du socle soit griffée à force de manipulation? J'ai constaté ça avec les sous-socles de couleurs pour les chasseurs pictes.

  4. Merci pour tes réponses, Popoff! :D

    Oui, pour l'araignée, je me suis rendu compte à la réflexion que ma question était idiote: c'est précisé dans la compétence que le lancer de toile est fait à la place d'une attaque.

    Du coup, cette histoire d'absence de limite de sort pour les personnages de l'OL (hors gemme, on s'entend) favorise les lanceurs de sorts par rapport aux monstres qui font des attaques physiques uniquement, puisqu'elles ne peuvent faire plus d'une attaque par activation. C'est peut-être contrebalancé par le fait que l'attaque n'entraîne pas de coût supplémentaire, alors que c'est le cas pour les sorts...

  5. Hello!

    J'ai joué à ce scénario cette semaine. Nous étions tous plutôt débutants autour de la table (deux joueurs dont c'était la 2e et 3e partie, et moi pour qui c'était la 4e en tant qu'OL). Je voulais te remercier pour l'avoir conçu et te poser quelques questions sur le scénario et certains points de règle...

    Pour l'événement spécial, une fois un des trois groupes ramené sur l'un des points de respawn (que l'on supprime), tu indiques que "les deux événement suivants peuvent [être également joués]", puis tu listes trois événements: renfort, la puissance venue des limbes et l'angoisse des ténèbres. Faut-il en jouer jusqu'à deux sur les trois, au choix? Cela me semblait puissant, surtout compte tenu de l'activation gratuite, même si les morts-vivants sont plus une nuisance qu'autre chose pour Hadratus avec le halo de Mithra.

    Pour le sort 'Réveil de Yagur', je dois dire que j'étais assez hésitant sur son fonctionnement. En cherchant ce matin, j'ai trouvé ça surTrictrac: "Petite info sur le réveil de Yajur.
    C'est un sort que nous avons créé avec mon pote pour le scénario Team proto dans la forteresse en ruine.
    Il nécessite une petite subtilité pour être joué correctement:
    - les squelettes ou momies tués ne sont pas retiré du plateau. Ils sont juste couchés à l'endroit où ils ont été tués.
    Moyennant le paiement du coût du sort, l'OL peut relever les morts présents sur la zone du lanceur. "

    Tu confirmes cette utilisation?

    Deux questions propres au plateau pour les lignes de vues et le surplomb: depuis les remparts on a une ligne de vue sur la cour, mais pas sur les bâtiments du fortin, à moins d'être sur une case rempart adjacente, on est bien d'accord? De même, quelles sont les lignes de vues à l'extérieur depuis remparts? Ligne de vue sur tout l'extérieur nord depuis les remparts nord et sur tous les remparts sud depuis le sud (et ainsi de suite) ou seulement sur les cases extérieures adjacentes? On a un bonus de surplomb depuis l'éboulis sur ce qui se trouve en dessous?

    Enfin,  une question plus générale (et ensuite je me tais): les lanceurs de sort de l'OL sont-ils bien limités à un sort par activation de tuile?

    Merci encore pour le scénario (courser mes joueurs sur la map avec l'araignée était un vrai plaisir).

    • J'aime 1
  6. Tiens. C'est moi où il y a des visag..., des avata..., des nom connus par ici?

    Helvète tombé dans Conan il y a un peu moins d'un mois, je farfouillais dans le vaste net à la recherche de scénarii, j'ai vu de la lumière, la porte n'était pas verrouillée et là je m'installe à la cave entre un tonneau de pinard et une meule de fromage. Bonjour tout le monde!

    • J'aime 4
×
×
  • Créer...

Information importante

Notre site web se sert de cookies pour vous garantir la meilleure des navigations. En poursuivant votre visite, vous confirmez que vous acceptez ces cookies. Notre politique sur les cookies comporte d'autres clauses. Politique de confidentialité