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  1. Tengri était parvenue à se rasséréner et décida de procéder par élimination. Vladutim ne lui semblait pas digne de confiance, Rumio manquait clairement d'expérience, Tolan était un ivrogne et était soupçonné par la reine, Zenobia n'était en état de rien le marchand ne lui était pas sympathique... Quel nid de vipères. Je vote contre Tolan. et je propose Zenobia pour le poste de gardienne de prison.
  2. La vielle nourrice resta pétrifiée devant la porte de la chambre de la reine. Elle ne s’était toujours pas remise de s’être trompée au sujet de Zelata et la mort de celle qui aurait été l’héritière de Conan la dévastait d’autant plus qu’elle n’était plus sûre de pouvoir sauver le roi. Que c’était-il passé cette nuit ? Elle avait pourtant déjà accompagné de nombreuses femmes dans ces moments de deuil d’une violence sans pareil. La méfiance qu’avait témoigné la reine à son égard et l’ordre que celle-ci avait donné aux gardes de ne pas laisser la nourrice approcher n’auraient pas suffi à retenir Tengri en temps normal, mais la vielle femme, tout accablée de doutes et pliant sous le poids de ses erreurs avait échoué une nouvelle fois. Elle avait cédé la place aux doutes et n’avait pas été au chevet de Zenobia dans un moment qu’aucune femme de devrait traverser seule. Il s’agissait à présent de reprendre ses esprits, de retrouver son calme et de réfléchir le plus posément à la situation… La reine venait d’accuser Tolan. Aurait-il pu verser quelque chose dans le verre de la reine pour lui nuire ? Cela expliquerait la soudaine perte du bébé qui allait bien lors du dernier examen quelques jours plus tôt… Il y avait aussi le poste de geôlier à repourvoir. Le vieux Gür semblait lui faire confiance. Tengri serait-elle de taille à endosser cette mission ? Ce qui était certain, c’est que le vieil aveugle avait déjà prouvé sa loyauté et son utilité au service du roi. La femme décida d’observer les réactions des autres avant de se prononcer. Ce soir ils enfermeraient une nouvelle personne et cette fois, ils n’avaient plus droit à l’erreur !
  3. Tengri n’en cru pas ses oreilles. Son intuition l’aurait trompée ? La confiance que lui inspirait Zelata restait intacte, et la vieille femme avait fait preuve de plus de clairvoyance que Tolan ou Erytheus… Mais comment ignorer le double avertissement du respectable Gür ? Aucune décision ne lui semblait pleinement convaincante : Rumio était bien trop aliéné par la boisson pour pouvoir comploter contre le roi, à moi que ce soit justement sa soif qui l’ait poussé à de telles extrémités… Donner sa voix et risquer de se tromper pourrait être catastrophique, mais le vote blanc ne permettrait pas de lever le voile sur le coupable… Et cet étranger, Vladutim… Que penser de lui ? Quels avantages pourrait-il tirer en attentant contre le roi ? La tête de la vielle nourrice se mit à tourner lorsqu’elle s’entendit prononcer d’une voix remplie de doute : « Je vote contre Zelata , en espérant ne pas me tromper dans la lecture des rêves de notre cher Gür… »
  4. Tengri sursauta devant l’accusation d’Eurytheus. « Elle est pétrie d'incohérence et de faiblesses. » avait-il dit en la foudroyant d’un regard plein de haine dont elle ignorait l’origine. La nourrice ne se laissa pas troubler par ces paroles. Comment un homme qui consacrait sa vie à l’argent pourrait-il la comprendre ? Il était évident, vu le faste dans lequel il vivait, qu’il accordait une importance démesurée aux apparences. Dès lors, la vieille femme ne pouvait pas lui paraitre sympathique. En outre, comment un homme rationnel, dont la seule préoccupation était de compter ses sous et d’organiser ses profits personnels pourraient trouver une quelconque cohérence aux mouvements des cœurs dont il ignorait visiblement tout… Tengri aurait pu retourner l’accusation contre son auteur, en effet Eurytheus avait déjà éveillé les soupçons d’autres personnes ici présentes, mais elle préféra garder le silence car après tout, elle n’avait pas grand-chose à dire pour sa défense. Tous avaient pu vérifier l’utilité des songes du vieux Gür. Elle ferma les yeux en espérant que les personnes ici présentes feraient preuve de sagesse en trouvant le vrai coupable.
  5. Tengri avait passé la journée à méditer les propos de chacun. L'apparente désinvolture du dragon noir la laissait plus que perplexe et elle décida enfin de se fier à son premier instinct et d écouter les conseils de la reine et de la sorcière. Je vote moi aussi contre le dragon noir. Dit-elle alors que des serviteurs apportaient la collation du soir.
  6. Tengri Remercia la reine pour sa sincérité mais resta dans sa perplexité. Comment expliquer le détachement du dragon noir? Et pourquoi Gür Honzan n'avait il pas répondu à la reine? Toutes ces questions empêchaient la nourrice de se décider.
  7. Tengri sentit l’air autour d’elle se froisser et entendit une nouvelle fois les espèces de grognements animal qu’elle avait perçus au moment où la sorcière l’avait approchée pour la première fois. Assez mal à l’aise dans cette situation inconnue, elle regarda autour d’elle pour voir la reine qui semblait elle aussi avoir remarqué quelque chose et dont les gestes étaient suspendus. Tous les autres, continuaient de ripailler sans remarquer l’étrange énergie qui virevoltait autour d’elles. Tengri tendit l’oreille pour essayer de déchiffrer des mots ou un quelconque sens dans les grognements inquiétants qui l’enveloppaient. Ce devait être de la magie… « Je n’y comprends rien ! » murmura-t-elle. Elle tourna la tête vers Zelata qui semblait à moitié endormie sur son assiette, ou alors dans une sorte de transe ? La nourrice ne comprenait pas ce qui se passait, mais elle prit tout à coup peur. Et si quelqu’un essayait de l’ensorceler ? Elle décida de rompre le silence entrecoupé de bruits de mastication qui s’était installé dans la pièce en espérant surtout dissoudre la magie qui l’environnait. « Zenobia ! » Lança-t-elle d’une voix plus affolée qu’elle ne l’aurait voulu, avant de se ressaisir. En entendant son nom, la reine sembla revenir à elle-même et ses mouvements retrouvèrent leur fluidité. « hum… ma chère Zenobia, je regrette de devoir vous poser cette question, mais la situation étant ce qu’elle est, j’ai besoin d’éclaircir quelque chose. Comme nous l’a expliqué Mme Zelata, sa relation à Conan se fonde sur un échange de services qui les avantageaient tous deux. Je comprends qu’ayant été victime d’un sort, le roi chercher à s’allier à quelqu’un de familier avec ces arts. Mais la confiance que vous accordez à cette mystérieuse femme n’a de cesse de m’étonner. Vous qui êtes si sûre de vous et avez de solides instincts, vous avez à plusieurs reprises remis vos décisions dans les mains de la sorcière. Peut-être que si vous nous expliquiez les fondements de cette confiance que vous accordez à Zelata, nous pourrions tous mieux comprendre vos décisions et ceux qui les trouvent suspectes seraient peut-être rassérénés. » Une fois sa tirade terminée, Tengri se dirigea vers Zelata et lui dit à voix haute, pour que chacun puisse l’entendre. « Mme Zelata, il me semble que vous avez essayé de me dire quelque chose par magie, mais je n’ai rien compris ! Je suis intéressée à vous entendre, mais je vous prierai à l’avenir de vous adresser à moi de manière conventionnelle, c’est-à-dire avec des mots et non des sorts. J’avoue avoir été un peu effrayée et je pense par ailleurs que les secrets font peur car chacun peut laisser libre court à son imagination pour donner sens aux murmures qu’il perçoit. Je propose donc qu’à l’avenir tout le monde s’exprime haut et fort afin que chacun puisse analyser ce qui est dit et formuler ses hypothèses ou questions. » Puis, sans autre transitions, Tengri qui n’avait plus faim du tout, se servi un verre de thé et alla s’asseoir près de la fenêtre.
  8. Je vais moi aussi voter comme je l’avais annoncé contre cet étrange personnage qui n’a pas daigner se présenter.
  9. Le récit de Zelata laissa Tengri songeuse. A en croire ses dires, cette femme pouvait anéantir un ennemi assez simplement grâce à sa magie, ou du moins, le mettre hors d’état de nuire… Sachant cela, elle ne pouvait en toute conscience partager ses doutes avec elle légèrement. Car enfin, elle manquait encore de preuves et porter une accusation contre quelqu’un était quelque chose de grave ! Surtout si on savait l’interlocutrice capable de nuire concrètement à sa santé… Tengri répondit donc que les échanges qu’elle avait entretenu avec le couple royal n’avaient concerné que les affaires familiales. Elle accompagnait la reine dans sa grossesse en s’appuyant sur son expérience et discutait avec le roi de souvenirs communs et d’espoirs futurs. Elle garda tout de même dans un coin de son esprit que le lien qui unissait la sorcière au roi était purement (du moins pour ce qu’elle en savait) intéressé : le pouvoir de l’un servant le profit de l’autre et vice-versa.
  10. C’est vrai que porter un jugement sans avoir pu entendre tout le monde est assez dérangeant, mais il y a bien quelque chose de suspect à ne pas vouloir se mêler aux autres, ni même se présenter. C’est pourquoi, si les deux personnes ne sont pas sorties de l’ombre d’ici la fin de la veillée, je voterai contre l’une d’elles.
  11. Tengri sursauta en découvrant le regard scrutateur que Zelata portait sur elle. Ce qui la surpris ne fut pas le fait d’être observée, mais la proximité de la sorcière. Car avant de la voir, elle l’avait entendu la renifler ? Oui, pas de doute, Zelata la sentait en poussant d’imperceptibles grognements (des mots ?) et en lui tournant autours. « Bonjour à vous aussi ! Bien dormi Mme Zelata ? » hasarda-t-elle. Zelata ignora sa question et s’adressa à elle avec un étrange rictus : « Nourrice hein ? Et comment l’avez-vous suivi tout ce temps ? Vous n’avez pas l’air de courir bien vite… » Tengri sourit tendrement. Bien sûr ! C’était normal que chacun doute de son prochain en de telles circonstances… Un marchant, un soldat, un émissaire, une reine ne détonnaient pas dans un palais. Une sorcière à la rigueur était toujours une précieuse aide et en avoir une en bons termes ne pouvait que sécuriser le roi, mais une nourrice ? Quelle était sa plu value ? Comment justifier sa présence en ces lieux ? Tengri choisi de répondre simplement à son interlocutrice : « Oui, j’ai eu la joie d’accompagner notre roi pendant son enfance. Plus tard, nous avons été séparés par la vie. Mais le destin a voulu que je vienne dans ce royaume, sans savoir que Conan y était, à la recherche de mon petit-fils, fermier parti sur des terres lointaines et dont ses parents n’avaient plus de nouvelles depuis longtemps. Je me suis proposée pour faire le voyage en espérant en profiter pour vendre quelques produits de notre ferme, mais j’ai été surprise d’apprendre en arrivant qu’il était devenu soldat. Je l’ai cherché longtemps sans succès. Quand j’ai entendu parler des audiences publiques qu’accordait le roi une fois chaque lune, j’ai décidé de m’y rendre en espérant rencontrer quelqu’un qui le connaitrait et pourrait m’informer à son sujet. C’est ce jour là que j’ai reconnu le regard unique de Conan, notre roi. J’ai tenté de m’approcher de lui, mais les gardes m’ont saisie pour me mettre dehors, je n’avais visiblement pas respecté la distance minimale requise… C’est alors qu’il m’a vue et reconnue. » Tengri fit une pause, le regard perdu sur le mur qui semblait s’ouvrir vers une mer de souvenirs. « La suite de l’histoire est assez incroyable, Conan m’a proposé de rester pour prendre soin de leurs héritiers à venir tant que je le pourrai. Il m’a aussi permis d’apprendre la mort de mon petit-fils… Une nouvelle bien difficile, mais qu’on porte plus facilement que le fardeau de l’incertitude. » Après une courte pause, la nourrice regarda son interlocutrice dans les yeux : « Et vous chère Zelata, comment avez-vous gagné la confiance de Conan ? Pensez-vous être à même de contrer les maléfices du sorcier qui sévit ? » Tengri senti la surprise de la sorcière qui n’avait visiblement pas l’habitude que les gens lui posent des questions si directement. Tous les regards se tournèrent vers les deux femmes. Zelata allait-elle lui répondre ?
  12. A présent un peu réchauffée par le foyer, Tengri fit un pas en avant. « Je… euh… bonsoir tout le monde… Je ne vous connais pour la plupart que de vue car je viens d’un milieu plus modeste que vous. Je suis celle qui a pris soin du roi quand il avait faim. Je l’ai nourri et réchauffé du mieux que j’ai pu et j’ai soigné ses premières petites blessures quand il revenant de ses jeux de guerre encore tout petit. Je n’ai pas les connaissances arcaniques que Mme Zelata semble avoir, je ne manie pas les armes et suis une bien piètre négociatrice, mais je sais reconnaitre un regard sincère quand j’en vois un ! Et je vous assure que je lis une sincère préoccupation dans les yeux de notre reine Zenobia où j’ai d’ailleurs déjà pu voir briller le feu de la passion dans des instants volés alors qu’elle regardait Conan…, mais je m’égare ! J’ai foi en son jugement et la lumière des yeux sombres de Zelata m’inspire confiance. » Elle ajouta à mi-voix : « bien plus que la tenue de cet ivrogne ou l’étourderie de ce jeune soldat… » « Je vote donc pour Zelata !
  13. Tout proche du feu, ses mains noueuses et son corps encore recroquevillé par le froid de la nuit qu’elle avait dû affronter pour arriver au palais, Tengri observait en silence les personnes qui l’entouraient. Elle les avait aperçues moult fois, sans jamais vraiment interagir avec elles. Son statut de nourrice de Conan lui offrait le privilège de la protéger de la cour à laquelle elle avait accès sans avoir à assister aux fêtes officielles. Elle qui avait toujours vécu simplement se sentait mal à l’aise lorsqu’elle était confrontée aux ambitions et aux caprices des puissants. Son seul souhait, son seul désir était que le petit Concon, devenu seigneur et qu’elle ne pourrait plus jamais appeler ainsi, guérisse complétement de sa blessure et lui confie son héritier pour qu’elle puisse le pouponner.
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