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Xavier Fournier

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Tout ce qui a été posté par Xavier Fournier

  1. C'est un peu hors sujet mais pour la petite histoire c'est l'une des raisons pour lesquelles Superman s'est mis à voler. Au début il ne faisait que sauter au milieu des immeubles. Donc fallait dessiner et encrer les immeubles dans les cases d'enchainement. Alors que s'il volait dans le ciel, suffisait de le dessiner au milieu de rien, avec un vague nuage derrière lui. Ca gagnait du temps...
  2. @Telgar Catwoman et pas seulement, toute la deuxième partie de cet article que j'ai commis détaille le "syndrome" des neuf vies chez Finger: https://www.comicbox.com/index.php/articles/oldies-but-goodies-blackhawk-141-1959/ Dans le registre "chat", un scénar-type de Finger est aussi une histoire dans laquelle les héros (l'adulte, éventuellement avec son sidekick) marche dans la rue, voient un crime se prpduire plusieurs étages plus haut, se précipite pour découvrir un assassin/voleur utilisant un motif de chaf, assassin/voleur qui finira dans sa fuite par se tuer dans un accident, sa voiture se précipitant contre un réverbère. J'ai noté au moins quatre fois le truc, au point où les dialogues sont souvent les mêmes. Seulement comme une fois le héros c'est Green Arrow, d'autres fois un héros de Marvel, le public et les éditeurs s'en rendaient pas compte ;-)
  3. Un autre gimmick/gigantisme symptomatique de la BD de Batman, c'est toutes ces cases où Batman, de nuit, apparaît avec derrière la Lune en fond, lune qui prenait de plus en plus d'importance dans le ciel parce que l'encreur George Roussos avait réalisé que plus la lune était grosse, moins ca lui faisait de ciel à noircir. A un moment les gens de DC lui ont dit de calmer le jeu parce que ça devenait vraiment n'importe quoi, on aurait cru que la Lune avait la taille de Jupiter !
  4. Yep, mais sur instruction des scripts de Finger. Mis à par cas particulier ou quelqu'un qui repiquerait un script de Finger, c'est en général une bonne manière de répérer les scénars de Finger jusque dans les sixties. Après ce moment, d'autres se sont mis à lui rendre hommage en jouant aussi sur ce gimmick. Ca et les histoires ou un perso récupère neuf vies, c'est aussi un gimmick favori du scénariste.
  5. J'imagine bien les discussions en famille "Pardon, je ne t'écoutais pas, en ce moment je suis taraudé par un tyrannosaure et un penny géant"
  6. Le gigantisme des décors est un truc qui avait été apporté par Bill Finger, inspiré des décors qu'on pouvait voir dans une expo universelle. Il n'est donc pas rare qu'en traversant une expo Batman poursuive un type à travers une machine à écrire géante ou sur une énorme caisse enregistreuse. Le concept a été repris par les successeurs de Finger plus ou moins régulièrement jusqu'au début des années 80 où cela ne faisait plus assez sérieux. Ca a été réintroduit il y a quelques années dans un Batman: Gotham Knights, où ils expliquaient que les "objets géants" ou batiments en forme d'objets, sont une tradition architecturale du vieux Gotham. Ce qui vous laisse plein de marge pour personnaliser vos décors de jeu avec des objets cassés qui trainent chez vous
  7. Plus sérieusement : Le Tyrannosaure mécanique est un trophée lié à une mission qui s'est réellement déroulé, dans Batman #35 (1946), il fait partie d'une troupe de dinosaures artificiels utilisés pour le tournage d'un film, troupe qui va poser danger, forcément. Je *crois* que le penny a deux explications en fait. La vraie et la plus connue (et du coup la plus "canonique" en fait). En vrai, Batman combat un type qui s'appelle le Penny Plunderer (le "Pillard de Penny") dans World's Finest #30 (1947). Par contre la plupart du temps les gens (et donc les auteurs) associent à la pièce géante à Two-Face (on comprend pourquoi). Two-Face en utilise une (de pièce géante) dans Batman #81 (1954). En gros les puristes partent du principe que le Penny Plunderer est responsable de la pièce géante dans la batcave du Batman du Golden Age et que Two-Face est responsable de la pièce géante du Batman plus récent. Dans un souci de simplification, c'est mieux de parler de la version Two-Face...
  8. Le tyrannosaure et le penny vivent leur vie. C'est un couple atypique mais nous ne les jugeons pas :-)
  9. En VO le perso se nomme Composite Superman, totalise tous les pouvoirs de Batman, Superman et de la Legion of Super-Héros. Et oui, visiblement ce jour-là il y a un truc bizarre au menu à la cantine de DC Comics.
  10. Qu'une seconde chose soit claire, je me suis empressé de parler de Bat-Mite dès la deuxième réunion avec @Barbi, à peu près en même temps que Zur-En-Arrh. Rajoutez moi Subatperman, l'homme à moitié Batman/à moitié Superman et on a le tiercé gagnant !
  11. Il y a une thread dans le forum qui parle des lectures conseillées mais j'ai pas encore trouvé le temps de m'y intéresser. Je finirais par poster des sources là aussi je pense. Sur les conseils de lecture j'ai envie de dire que cela dépend à "quel" Batman on s'intéresse. Mais Batman Année Un de Miller et Mazzuchelli me parait une évidence, Silence/Hush a l'avantage de passer beaucoup d'adversaires en revue, tout comme Batman: Le Long Halloween. DC Comics n'impose pas vraiment qu'aucun perso ne meurt, preuve en est le Red Hood qui n'a pas de problème pour tuer. C'est plus une question de trouver des cohérences dans le comportement des uns et des autres. Batman ayant vu ses parents tués d'un coup de feu, il ne porte pas les armes dans son coeur, ne tue pas... tant qu'on parle de la continuité centrale (et de vieux épisodes de 1939 où il tue, oui, mais des vampires par conséquent déjà morts). Après le "travail" des réalités alternatives c'est justement de nous montrer un autre cours des choses, et donc Batman s'y comporte autrement. Le Superman de Dark Knight Returns en ennemi ce serait une bonne idée. Mais j'ai pas le droit de dire qui est dans la boite ou pas !
  12. J'espère bien qu'il va pas aller aussi loin, ma grande crainte ce serait de faire peur aux gens en leur donnant l'impression que c'est trop compliqué ou qu'on peut pas jouer si on s'est pas coltiné 78 ans de lecture de Batman. Là je détaille le truc parce que ça peut-être donner des idées à certains pour des scénars ou des parties. S'agit pas de gueuler "chien d'infidèle" sur celui/celle qui a pas tout lu. Juste de dire que si vous voulez y a tout un grenier de trucs avec lesquels délirer.
  13. Qu'une chose soit claire, je milite pour une figurine du Batman de Zur-En-Arrh
  14. Je pense que le gars qui vous validait le canon de Conan à coup de "C'est bien, c'est bien" devait vous recevoir avec la hache si vous débarquiez en lui disant que "bon, la continuité des romans, celle des comics et celle des films c'est pareil et qu'on fait ce qu'on veut ". Par définition vous pouvez tout imaginer, y compris Batman et Conan chevauchant une licorne rose. Moi je m'efforce de vous indiquer des astuces de continuités qui vous laissent imaginer ce que vous le voulez tout en le justifiant par rapport à des gens qui voudraient entendre parler que du matériau d'origine. Best of both worlds...
  15. Je crois aussi qu'Alan Moore est pas super OK avec la figure de l'homme providentiel/parfait, que ce soit Batman ou V, il en fait des gens dont tu apprécies la lecture mais qu'on aurait pas envie d'avoir dans son salon.
  16. Ca dépend de la lecture que l'on fait de Killing Joke. On peut aussi le prendre comme l'histoire de ce qui arrive quand le Joker va trop loin et qu'il pousse Batman à bout. Et certains pensent que sur les dernières cases Batman fini par tuer le Joker "hors champ". Comme c'était prévu pour être un récit hors continuité (pour préserver Batgirl) c'était possible. Mais comme l'influence de Dark Knight Returns sur Jason, Killing Joke a eu un tel succès que DC l'a "adopté" et donc figé la lecture ouverte qu'on pouvait avoir de la fin.
  17. Alors l'image avec le flingue est tirée de Final Crisis, c'est un appareil cosmique qui tire des "time bullets", vraiment pas la case qu'il faut prendre pour justifier que ton Batman utilise une 22 long rifle ou je ne sais quoi. L'autre provient d'une version alternative... Après le vrai truc c'est justifier que les différentes incarnations se croisent. Si tu déboule comme ça en disant "ah mon Batman tue le Joker", la plupart des joueurs potentiels te diront que non, le Batman habituel ne tue pas, et même dans la plupart des Terres alternatives ce n'est pas le cas (même dans Dark Knight Returns, où du coup le Joker est obligé de se suicider pour faire croire à un meurtre). Il existe quelques Batmen qui tuent. Mais si tu n'y vas pas d'un préambule ou si tu ne préviens pas les gens que c'est le Batman de Terre machin, faut t'attendre à des discussions sur "mais le vrai Batman ne tue pas" qui viendront parasiter la partie.
  18. Crime Alley Vu que je vous ai foutu dans la figure la répartition des diverses continuités et que j'ai enchainé avec une partie de la dynastie des différents Robins, je ne voudrais pas vous donner l'impression que si vous ne savez pas qui est le 5ème Robin en partant de la gauche ou que si vous ne pouvez pas réciter les yeux bandés s'il est lié à la continuité moderne ou Silver-Age ca va être une tannée pour jouer dans cet univers. Au contraire, je vous liste un peu les "jouets" potentiels et les idées qui vont avec. Par contre cette même continuité qui peut paraître limiter les choses nous donne aussi des "outils" pour jouer avec pas mal de jouets dans la même boite, même si en théorie ils ne semblent pas liés. Il y a différents moyens de traverser les continuités et les chronologies, je vous les signalerais à l'occasion, mais en voilà déjà un emblématique, basique et riche en potentiel : Crime Alley ! "L'Allée du Crime" est cet endroit où les parents Wayne se font assassiner à la sortie d'un cinéma, devant les yeux de leur petit garçon qui jure de les venger et deviendra plus tard Batman. Et vous allez me dire "Bon ben ok mais en quoi cette Crime Alley permet de jongler avec la continuité". C'est simple (mais pas toujours très connu), Crime Alley est... un portail entre les mondes. En 1981, pour le numéro anniversaire Detective Comics #500, le héros mystique Phantom Stranger convoque Batman dans cette rue et lui explique que les événements qui s'y sont passés (le meurtre des Waynes) se répercutent à travers le Multivers (la somme multiple des univers DC) et qu'à chaque génération un couple Wayne est assassiné sur une nouvelle Terre parallèle (à chaque fois sur une terre différente, hein, les Wayne ne meurent pas tous les 20 ans sur le même monde). Ce qui a pour effet de créer à chaque fois un Batman (ou un équivalent de Batman) pour chaque monde concerné. Le Phantom Stranger donne à Batman le choix d'aller sur une autre terre empêcher ce meurtre... mais ce qui implique que sur ce monde-là aucun Batman n'apparaîtra. En s'enfonçant dans le brouillard de Crime Alley, Batman réalise bientôt, quand il en ressort, qu'il est dans la Crime Alley d'une autre Terre, arrivant à temps pour empêcher le bandit Joe Chill de tuer les Wayne (et Batman retourne alors dans l'autre sens, sur son monde natal). La morale finale de l'histoire, c'est que le petit Bruce de ce monde là est quand même super impressionné par le type déguisé en chauve-souris qui a sauvé ses parents. Du coup il se promet de devenir comme lui, de s'entraîner, et l'on comprend que le choix de "notre" Batman n'a pas empêché l'apparition d'un bat-justicier sur ce monde. Alors vous allez me dire que ça se prête à interprétation, qu'on peut supposer que c'est le Phantom Stranger qui a transporté Batman à travers le brouillard et que la Crime Alley n'est pas forcément une sorte de couloir du temps mais.. en 2003, le numéro spécial Planetary/Batman: Night On Earth, écrit par Warren Ellis, repred cette idée. Dans cette histoire, les personnages de Planetary, qui vivent sur une Terre à part, se rendent dans leur équivalent de Crime Alley, où il se passe des choses bizarres. Inexplicablement, on y aperçoit des gens déguisés en chauve-souris apparaître ou disparaître. En fait la fenêtre sur le Multivers s'est ouverte et les gens de Planetary croisent alors aussi bien le Batman du Golden Age que celui du Silver Age et même... la version Adam West de Batman (la série TV des sixties) et le Batman de Dark Knight Returns de Miller ! Ce qui veut dire que ces deux épisodes confirment qu'à certains moments, en particulier à la date anniversaire de l'assassinat des Wayne, la Crime Alley donne sur d'autres mondes, sur d'autres Batman. Et que donc si dans une future partie de Batman The Gameboard vous voulez être plusieurs à incarner Batman ou que si vous voulez aussi bien utiliser le Batman "Adam West" que le Batman de Miller (ou différentes versions de Robin, ect...), Crime Alley vous donne les clefs pour que cela fonctionne dans la continuité... Est-ce que cela n'ouvre pas bien des portes pour de futurs scénarios et team-ups improbables ? Hein ? Hein ? Et il y a d'autres astuces de ce genre dans la bat-mythologie, j'aurais l'occasion d'y revenir...
  19. C'est à dire que l'univers DC ne manque pas de héros ou de héroines aérodynamiques qui 'ont pas froid aux yeux et qui savent ce qu'ils/elles font (Catwoman ou Black Canary au hasard), là c'était abusé qu'au bout du premier épisode une femme avec des problèmes cognitifs était déjà passée à la casserole deux fois. Y avait sans doute d'autres moyens d'intégrer ce perso surpuissant. La série Starfire en solo lui rendait plus justice.
  20. Ca dépend. Les premiers épisodes de Red Hood & The Outlaws en 2011 ont créé la polémique, parce que les Outlaws se composaient alors de Red Hood, Arsenal (ex-Speedy ex sidekick de Green Arrow) et de Starfire (extra-terrestre et ex-petite amie de Dick Grayson). Et l'histoire montrait que Starfire étant "alien", elle n'était pas fut fut et que les deux autres en profitaient copieusement en couchant avec elle tour à tour, sans qu'elle ait vraiment l'air de comprendre ce qu'elle faisait. Un peu comme si les deux gars s'étaient tapé une personne déficiente. Ca a fait tout un tollé à l'époque et on peut réellement se demander ce qui leur a pris de valider une histoire de ce genre. Ils ont rétropédalé par la suite...
  21. 4) Robin II (Jason Todd), Batman #357 (Mars 1983) quatrième partie et fin Dans cette phase "offensive", il arrive à Jason Todd/Red Hood d'utiliser d'autres identités : 1) Toujours dans l'idée de se venger de Grayson, il va un temps se faire passer pour Nightwing. 2) Puis pendant un voyage à travers les Terres parallèles (dans la série Countdown), il récupére le costume plus batmanien d'un collègue alternatif et devient brièvement "Red Robin", ce qui semble annoncer qu'il se rapproche finalement du giron de Batman. 3) En fait, il n'en est rien. Batman étant cru mort quelques temps à l'issue de la série Final Crisis s'engage parmi les (ex)Robin pour savoir qui doit remplacer Bruce comme nouveau Batman. Red Hood est bien entendu prêt à tout, y compris à tenter de tuer ses petits camarades. Dans cette phase, il porte un costume modifié de Batman et utilise toujours ses armes à feu. La conduite de Jason Todd va forcer la main au seul ex-Robin, Dick Grayson, qui ne se sentait pas vraiment l'envie de succéder à Bruce. Dick devient Batman et Jason est rapidement mis en échec. Il va revenir un peu plus tard, redevenu le Red Hood, avec une nouvelle approche et un costume rose et blanc (et une cape), convaincu qu'une manière d'étouffer la légende de Batman est d'en créer une plus populaire, en utilisant le marketing. A la même époque il redevient roux, expliquant qu'il ne se teint plus les cheveux (même si dans la version post-crisis il est pourtant né brun). Mais le but reste cependant d'éliminer Batman (Dick Grayson) et les autres héritiers de Wayne. A cette époque le Red Hood, pour parfaire le parallèle avec les méthodes de Batman, recueille à son tour une sidekick, Scarlet, une ancienne victime du Professor Pyg. Mais tout cela va partir en vrille quand Red Hood et Scarlet vont tomber sur Flamingo, un assassin plus dangereux qu'eux. Bien que Dick arrive à battre Flamingo, cela met fin à la période "marketing" du Red Hood, qui ne réutilisera pas son costume rose et redevient brun après ça. 4) Après celà, on retrouve Bruce Wayne, on le sauve et il reprend son rôle de Batman vers 2010, décidé cette fois-ci à globaliser le concept, après avoir appris l'existence d'une conspiration internationale, Leviathan. Dans une notice précédente je vous ai parlé du Club of Heroes dont Batman avait fait partie dans les années 50, cela revient à moderniser le Club of Heroes sous le nom de "Batman Inc.". Parmi ses alliés de Batman, il y a un personnage mystérieux, Wingman, dont personne ne sait qui sait. Finalement au bout plusieurs numéros Wingman se démasque et révèle qu'il est... Jason Todd, Batman ayant préféré faire appel à quelqu'un que ses ennemis ne s'attendaient pas à voir. Chez les alliés de Batman, c'est la consternation, eux n'oublient pas que Red Hood a tué à foison. Mais Jason Todd lui-même leur explique que Batman croit aux secondes chances. Et à partir de là, bien que laissant tomber le rôle de Wingman et redevenant Red Hood, les relations entre Jason et Batman (et par extension toute la bat-famille) vont considérablement s'assagir, Jason étant convié aux réunions de familles quand Bruce Wayne réunit ses "fils" à l'occasion. Il est borderline dans le sens où il continue de tuer les criminels, ce qui ne correspond pas au code de Batman, mais à partir de la phase Wingman et après, Jason Todd est à considérer comme un allié de Batman. Donc je résume, suivant le contexte/l'époque où se passe le scénar, vous pouvez utiliser Red Hood comme un ennemi ou comme un allié... Depuis 2011, Jason est mis en vedette dans la série Red Hood & The Outlaws, lesquels Outlaws consistent en d'autres héros "borderline" de l'univers DC. Et ceci nous termine la bio de Jason...
  22. 4) Robin II (Jason Todd), Batman #357 (Mars 1983) troisième partie Donc vous vous dîtes, voilà, Jason Todd est dead, on a vu le corps, c'est bon, on passe au suivant... Et c'est vrai qu'une fois Jason mort, d'autres utiliseront l'identité de Robin. Mais l'histoire de Jason ne s'arrête pas pour autant. En fait, de la même manière que sa mort avait été un peu dictée par une autre histoire (The Dark Knight Returns donc), sa résurrection viendra d'un récit où il joue également, au début, un rôle involontaire... En 2002-2003, Jeph Loeb et Jim Lee produisent dans Batman #608–619, une saga de 12 épisodes intitulée Hush (en VF "Silence") qui voit Bruce Wayne attaqué méthodiquement par un ennemi jusqu'ici inconnu (le dénommé Hush, dont le visage est couvert de bandages cachant son visage) mais qui semble tout connaître de la double vie de Batman, jusque dans les moindres détails. On en arrive très vite à la conclusion que c'est un proche de Bruce. Au détour d'un épisode, il semble que Hush, démasqué, n'est autre qu'un Jason Todd adulte (avec désormais une mèche blanche pour marquer son âge). A l'époque, la fin de l'épisode fout le feu dans la fanbase. En fait il apparaît dans les chapitres suivants que l'apparition n'est ni Jason ni Hush, mais le métamorphe Clayface (Gueule d'Argile dans certaines VF) qui imite un Jason vivant, de manière à destabiliser Batman dans le cadre de la guerre que lui livre le véritable Hush (qui n'est donc pas Jason). Et l'arc Silence s'achève avec un Jason Todd qui est toujours supposé être trépassé. Mais l'épisode de sa fausse résurrection a connu un tel succès... Ca donne des idées. En 2005, dans Batman #635, Bruce Wayne est confronté à l'apparition d'un personnage hyper-violent dans les rues de Gotham, un dingue de la gachette surnommé le Red Hood ("le Chaperon Rouge", si on traduisait littéralement). Le Red Hood, ce n'est pas n'importe quel nom car une identité que le Joker avait utilisé par le passé. Mais là c'est quelqu'un d'autre, avec des méthodes bien différentes. Il faudra deux ou trois épisodes pour que Batman découvre que ce nouveau Red Hood, c'est Jason Todd (qui a un peu vieilli et qui ressemble pratiquement au faux Jason vu pendant Silence). Jason a été ramené à la vie des suites indirectes d'un choc cosmique puis après dans un "puit de Lazare". Le puit de Lazare, c'est ce dont Ra's Al Ghul et sa fille Talia se servent pour assurer leur immortalité : un bain et vous ressuscitez. Mais souvent le sujet en ressort déséquilibré. En gros Todd en veut doublement à Batman de l'avoir laissé mourir mais aussi de l'avoir remplacé par d'autres Robins ou simplement d'avoir mieux aimé d'autres "fils" comme Dick Grayson par exemple. C'est à dire qu'en un sens c'est un Punisher qui zigouille n'importe quel gangster qui lui passe sous la main... Mais que dans le même temps il n'aurait rien contre tuer ou provoquer la mort de Batman ou d'un de ses "fils" (il va d'ailleurs essayer quelques fois). Pour le coup le Red Hood est clairement à ranger dans la catégorie "super-vilains", bien qu'il soit capable de travailler à l'occasion avec d'autres héros DC tant qu'ils ne sont pas liés à la Bat-Famille centrale. (to be concluded)
  23. 4) Robin II (Jason Todd), Batman #357 (Mars 1983) deuxième partie (suite) Assez vite il y a un problème de légimité pour le Robin version Jason Todd parce que, d'une part, il reste les fans puristes du Robin précédent qui n'apprécient pas le changement ou le fait qu'on est revenu en arrière, avec un Robin vraiment gamin. Et puis surtout il y a une grosse pierre jetée dans le jardin de Jason Todd quand paraît, en 1986, le Batman: The Dark Knight Returns de Frank Miller, vision futuriste d'un Bruce Wayne vieillissant, obligé de sortir de sa retraite. Sauf que pour justifier que le vieux Batman soit le seul à pouvoir sauver Gotham, il faut un peu se débarrasser des alliés plus jeunes. Miller installe alors une image forte dans la batcave : le costume de Jason Todd, exposé dans une vitrine. Il n'est pas là pour prendre la relève car il a été tué, des années plus tôt par le Joker, évènement qui a incité Bruce Wayne à se retirer. Batman: The Dark Knight Returns n'est qu'un "futur alternatif" et pas forcément le futur officiel du personnage mais le succès de la série de Miller est tel et l'image du costume dans la vitrine tellemennt forte, ajoutant un traumatisme à la Captain America/Bucky à Batman, que rapidement éditeur et lecteurs partent du principe que les jours du jeune héros sont comptés. Ce qui va réellement compliquer la chose et rajouter un clou au cercueil de Jason tiens à quelque chose dont j'ai parlé dans un autre message, le fait que DC Comics en 1985/1986 publie la série Crisis pour rénover/reformuler les éléments les plus contradictoires de son histoire. Comme les nouvelles versions des origines de personnages comme Superman, Wonder Woman ou Batman remportent un fort succès, DC se lance alors dans une politique presque systématique de reraconter toutes les origines possibles, même certaines qui sont récentes et n'ont pas besoin d'être dépoussiérées. Donc à partir de Batman #408 (juin 1987), on réinvente totalement la première rencontre entre Bruce et Jason. Dans cette nouvelle continuité post-Crisis, Jason n'est pas roux mais brun (il n'aura pas pas se teindre les cheveux, c'est plus pratique) et surtout c'est un petit voyou, un gamin des rues, qui se fait remarquer en... volant la Batmobile. On va apprendre par la suite que Jason est un orphelin qui vit seul parce que Two-Face/Double Face a tué ses parents. Jason est tombé sous la coupe d'un gang et Batman, partant du principe qu'il est doué, qu'il y a quelque chose à en faire mais que Jason a simplement été sous l'influence des mauvaises personnes, va le recueillir et en faire Robin. Si ce n'est qu'avec de tels débuts, Robin/Jason est représenté à partir de ce moment-là comme un gosse beaucoup plus cynique. Il est aussi brièvement membre des Teen Titans. Le Robin "voleur de pneus" va être encore moins populaire et l'épée de Damoclès levée par The Dark Knight Returns reste en l'air. Même en interne, dans le récit, Bruce a de plus en plus de mal avec ce Jason Todd violent et rageux. Finalement, dès 1988, DC Comics va organiser un grand sondage téléphonique (le premier du genre dans les comics), demandant aux lecteurs de voter pour savoir s'il faut tuer Jason. Sachant que l'arc était titré "A Death In The Family" ("un deuil dans la famille"), les choses semblaient quand même bien joué d'avance. Dans l'histoire, Jason découvre que sa vraie mère est toujours vivante, se lance à sa recherche. Sauf que le Joker s'est échappé, piste Robin et le roue de coup avant de l'abandonner avec sa mère dans un entrepot où se trouve aussi une bombe. Batman, occupé ailleurs, ne peut pas les sauver (ce qui évoque d'ailleurs un peu la dynamique du film plus tardif The Dark Knight de Nolan, où Batman ne peut pas sauver sa fiancée d'une bombe). Le fait qu'on retrouve ensuite les cadavres de Jason et sa mère démontre que le gamin est bien mort et qu'il ne reviendra pas (enfin, en théorie) et la prophétie du Dark Knight Returns de Miller se réalise ainsi (le costume de Jason termine dans une vitrine de la Batcave, comme dans DKR). A la seule différence que la mort de Jason ne pousse pas Batman à "démissionner". Vu comme ça, le Jason Todd cynique, voleur de bagnole mais qui meurt au combat évoque un peu un Robin précédent, Lance Bruner, si ce n'est que la boucle narrative s'étend cette fois sur plusieurs mois. (To be continued)
  24. 4) Robin II (Jason Todd), Batman #357 (Mars 1983) 1ère partie Comme je le disais précédemment en évoquant Dick Grayson, au début des années 80, sous l'influence de sa présence dans la série Teen Titans, il s'émancipe de la supervision de Batman. Et le fait débouler en petit slip vert alors qu'il arrive à l'âge adulte semble peu crédule. Aussi le scénariste Marv Wolfman, qui écrit les Teen Titans, installe une suite d'épisodes dans lesquels Dick décide que l'identité de Robin n'est plus le reflet de ce qu'il est, avant de se fixer sur la nouvelle identité de Nightwing. Du côté de Batman, la place d'apprenti est donc libre et les auteurs réalisent par conséquent qu'il suffit que Bruce Wayne tombe sur un nouvel orphelin et recrute un nouveau Batman pour qu'on retrouve la synergie d'antan. C'est le cas dans Batman #357 (Mars 1983) où l'on fait la connaissance du petit Jason Todd, un garçon roux dont les parents vont finir assassinés par Killer Croc (l'homme crocodile). Il y a un épisode un peu "faux ami", celui dans lequel les parents Todd sont tués (et même en partie dévorés) par Croc, où Jason encre roux porte une tenue de super-héros rouge et verte mais qui n'est précisément celle de Robin. Et puis finalement, comme l'enfant n'a nulle part où aller, Bruce décide de le recueillir chez lui et de commencer à le former. A partir de ce moment-là, Jason Todd devient le nouveau Robin (reprenant le costume classique) et pour que la plupart des gens ne se rendent pas compte de la substitution (bien que des ennemis ou des alliés comme Gordon se rendront bien compte est beaucoup plus jeune que le Robin qu'ils voyaient précédemment) il va se teindre les cheveux en noir. En gros le procédé permet de retrouver un Robin identique à ce que l'on connaissait dans les aventures de Batman dans les années 50, mis à part qu'il ne s'appelle plus Dick Grayson. Sur la fin de la période Robin de Dick Grayson on en était venu à le surnommer Robin The Teen Wonder (Robin l'Adolescent-Merveille) et là, on revient à un Robin The Boy Wonder. Mais bientôt les choses vont se compliquer... (to be continued)
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