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Mecamorphosis : mais qui est donc quoi que qui comment


UrShulgi

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  • Team Monolith

Les premiers textes ont été écris en 2016 pendant la tournée des "inventeurs". J au ensuite mis le projet en stand by à cause du travail sur Batman et j ai repris en 2017. Puis là en 2018. Disons que c est là premiere fois qu ils sont autre chose qu un "à côté". L'orage cellulaire au dessus du CERN a évidement été le point de départ de l histoire, mais le travail sur les Mecamorphes avait déjà débuté. Je cherchais juste une explication à leur arrivée. 

Dans ma tête, dès lors que cet orage générait un "what if" ("Et si c etait vraiment une brèche dimensionnelle qui avait été ouverte cette nuit là") nous prenions une branche divergente de notre "réalité" et ouvrions une uchronie. "Notre réalité" (celle ou je suis en train de boire un café) n'étant plus la réalité de l histoire.

Mais malgré tout ça m a fait pas mal réfléchir sur les questions de temporalité et je vais sans doute remanier quelques trucs.

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  • I'm Joker! 2
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  • Team Monolith

 

Episode 5 : La boîte.

Jean Christophe Arnault (Suite). Photographe, chasseur d'orages.
 

Les semaines qui ont suivi l’épisode orageux se sont révélées pour le moins troublantes.
Tout a débuté par un événement pourtant des plus anodin : la réception, un matin, d’un colis tout ce qu’il y a de plus banal. C’était un lundi. Il devait être autour de dix heures. En pénétrant dans la cuisine, alors que je m’apprêtais à prendre un petit déjeuné tardif, je découvris sur la table une boite en carton. Marron, absolument quelconque et guère plus volumineuse qu’une boite à chaussures, elle était enrubannée d’un adhésif marqué du logo « UPS ». Sur la face supérieure, était collée une grosse étiquette où figuraient mon nom et mon adresse. Ce devait être Anna qui l’avait réceptionné et déposé là à mon attention avant de partir pour le labo. Je ne m’y intéressai pas immédiatement, préférant me repaître d’un délicieux café accompagné d’un assortiment de mini-viennoiseries. Ce n’est qu’une fois le ventre plein que je daignai y prêter attention. L’ouverture des rabats supérieurs révéla son contenu : tout un fouillis de composants électroniques, soigneusement enveloppés dans autant de petits sachets plastique individuels. Circuits imprimés, condensateurs miniatures, résistances de toutes sortes, multiples transistors, et toute une kyrielle d’autres éléments du même acabit que j’étais bien incapable d’identifier. Qui qu’en fût l’expéditeur, il avait vraisemblablement commis une erreur d’étiquetage. Sans doute par le passé, avais-je dû me procurer une quelconque pièce auprès de cette enseigne et laissé mes coordonnées dans son fichier de clientèle. Après tout, j’étais coutumier de l’achat de matériel photo en ligne et j’avais pris l’habitude de me laisser guider par les comparateurs de prix, sans trop me soucier de l’identité du fournisseur. J’imaginais donc que lors de l’édition du bon de livraison, le magasinier s’était trompé d’une ligne et avait tout simplement imprimé la mauvaise référence. Fin du mystère. Je laissai le colis en place, résolu à le renvoyer à l’expéditeur plus tard, après que j’ai terminé mon travail. En montant l’escalier qui menait à mon bureau, je ne pus réprimer un sourire à l’idée qu’en ce moment même, quelque part dans le monde, un monsieur Arnoult, Arnaud, ou quoi que ce fut d’autre, devait attendre avec impatience et fébrilité ce qui m’avait été livré par inadvertance.


Le mardi à la même heure, le carton était toujours là. Procrastinateur invétéré, j’avais finalement repoussé au lendemain son renvoi. Je décidai cette fois-ci de me faire violence et d’abréger l’attente de son propriétaire légitime. J’attrapai le colis et me mis en quête des informations nécessaires à son postage avant même de petit-déjeuner. Par curiosité, je me saisis de la facture demeurée pliée à l’intérieur et cherchai à identifier l’acheteur. Qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je constatai qu’il s’agissait d’un parfait homonyme : M Jean-Christophe Arnault. Troublante coïncidence… Mais à y réfléchir cela ne faisait que renforcer la validité de mon hypothèse de la veille. Nous devions être deux homonymes dans le fichier du fournisseur, ce qui aura grandement facilité la confusion lors de l’envoi. Logique.

 

Le lendemain, vers 11 h 00, j’eu la surprise de découvrir en me levant qu’un second paquet accompagnait sur la table le précédent. Provenant d’une autre enseigne, il contenait tout autant de composants que le premier et m’avait pareillement été adressé. Sans perdre plus de temps, je consultai la facture et m’aperçus que les chiffres de la carte de paiement demeurés visibles m’étaient familiers. Je les comparai à ceux de l’autre facture et constatai qu’ils étaient identiques. Je connaissais cette série, j’en étais certain. 2562 XXXX XXXX 5609. Tout à coup, je me levai et me précipitai dans la chambre pour y récupérer mon portefeuille. J’avais sous les yeux ma propre carte de crédit. En son centre, surimprimée, courait une série de douze chiffres : 2562 6498 0301 5609.

 

De retour à la cuisine, je tournais en rond une dizaine de minutes, jusqu'à que la solution me saute aux yeux. Mais bien sûr, quel idiot j’avais été ! C’était pourtant simple. Anna, pour une raison ou une autre, avait emprunté ma carte et passé ces commandes. Elle l’avait ensuite remise dans mon portefeuille et oublié de m’en parler. Elle aura fourni mon nom afin que toutes les infos soient concordantes. Je me mis à rire de ma propre bêtise. Pendant un instant, j’avais douté de moi-même, au point de me demander si je n’avais pas perdu la tête. Je laissais redescendre la tension et envoyai un sms à Anna : « Salut Amour. Je vais avoir besoin de la table de la cuisine. Du coup, je pose tes colis sur ton bureau. Bisous ». Après quoi, je m’exécutai puis me mis au travail.


Deux heures plus tard, mon téléphone vibra un court moment. J’étais occupé sur l’ordinateur et c’est machinalement que je me saisis du portable et ouvris le message. À sa lecture, une nouvelle vague glacée me traversa le corps : « Salut Chéri. Si tu parles des boîtes sur la table, c’est pour toi ».
Il s’en suivit un échange micro-épistolaire pour le moins expéditif.
- JC : « Heu… Non mon amour, ce sont des trucs d’électronique que tu as dû commander avec ma carte ».
- Anna : « Oui chéri, j’y ai vu. Mais ce n’est pas à moi. Et je n’ai pas touché à ta carte ».
- JC : «Désolé d'insister Amour, mais je ne saurais même pas quoi faire de ces machins-là ».
Anna : « Je te dis que ce n’est pas moi. Peut-être une erreur. Je dois te laisser, j’ai du taf là ».
- JC : « Non ce n’est pas une erreur. Ça me stresse là, donc dis-moi juste si c’est toi, c’est pas grave, je m’en fous pour la carte ».
- Anna. « Tu commences à me gonfler là JC. J’ai du taf et j’ai pas pris ta putain de carte. Salut ».
Fin de la conversation. Inutile d’insister. Je connaissais bien Anna et je savais qu’elle ne répondrait plus. De toute façon, elle ne m’aurait pas menti pour une chose aussi triviale qu’un emprunt de carte de crédit.


À nouveau, je me levai et fis les cent pas. Soudain, je me jetai sur le clavier du PC. Il fallait absolument que je vérifie quelque chose. Les deux factures avaient été émises six jours plus tôt. Aussi, je remontai le temps à toute allure sur mon navigateur… Jusqu’au jeudi précédent. Dans la nuit du mercredi au jeudi, entre 03 h 24 et 05 h 36, j’avais visité une bonne quinzaine de sites marchands spécialisés dans la vente d'électronique. Parmi ceux-ci, figuraient les deux expéditeurs des colis. Une rapide consultation de ma boite mail me permit en outre de retrouver, classés à dessein parmi mes spams, les deux confirmations de commande… Ainsi que seize autres que j’avais passées au cours de la nuit dernière…

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Je ne vois absolument pas ce qu'il y a de bizarre, ni même fantastique, là dedans.

Ce genre de situation m'arrive tout le temps, notamment sur KS.

"Tiens... Qu'est-ce que c'est que cet avis de livraison... j'ai commandé ça, moi ?.. Ah oui, c'est vrai..."

 

(En fait, c'est pas une faille spatio-temporelle, c'est juste la livraison du plus gros KS de l'histoire)

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Il y a 10 heures, UrShulgi a dit :

préférant me repaître d’un délicieux café

 

Ah bah voilà, aucune distanciation entre l'auteur et ses personnage :)

Pff, j'en ai marre, encore un truc ou je me dis au départ "non j'en veux pas" et plus le temps passe, plus je trouve çà intéressant...

 

Comme Claustro, je n'ai pas besoin d'un jeu de plus avec une énorme boite et plein de trucs dedans, avec qui je vais jouer, pas le temps de peindre, ...

D'ailleurs c'est quand la livraison que je surveille le facteur ? Vous avez déjà reçu votre mail, moi je guette !

 

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Il y a 5 heures, Helyss a dit :

Je ne vois absolument pas ce qu'il y a de bizarre, ni même fantastique, là dedans.

Ce genre de situation m'arrive tout le temps, notamment sur KS.

"Tiens... Qu'est-ce que c'est que cet avis de livraison... j'ai commandé ça, moi ?.. Ah oui, c'est vrai..."

 

(En fait, c'est pas une faille spatio-temporelle, c'est juste la livraison du plus gros KS de l'histoire)

Pareil. J’ai été vérifié dans mes spams et... ça fait froid dans le dos tout ce que j’ai pu pledger sans m’en rendre compte. 

 

Il va falloir suivre cette affaire de près. 

  • Merci 1
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C'est pas tant KS, le plus gros souci. Je n'en fais pas tant que ça... Bon, tout est plus ou moins relatif, hein.

Mais avec la multiplication des commandes sur internet (avec des provenances plus ou moins lointaines et des délais en conséquence), une appli pour gérer les commandes en  cours ne me serait pas superflue. Sur KS, c'est relativement clair avec l'historique. Dés qu'on attaque Ulule&Co, ça commence à s’étoffer. Avec Amazon et certain site asiatique, et des fournisseurs aussi divers que variés derrière, il y a facilement moyen de zapper des trucs.

Je ne sais pas si ce genre de truc existe sur le net. kke chose de globalisé, comme le suivi de colis.

Modifié par Helyss
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J'ai réussi à me trouver du temps et j'ai pu en venir à bout !!! Yatta !

 

Et je plussoie tout ce qui a été dit précédemment. J'adore ! Hâte de lire la suite (d'ailleurs, j'ai bientôt finis mon bouquin du moment…).

J'ai aussi les mêmes remarques… En 2016, le courrier papier n'a plus vraiment la cote, le mail, les réseaux sociaux ou les forums sont plus d'actualité. « Comme je vous l’écrivais dans ma précédente missive », ça me fait revenir au temps des rois, « Cours ! Transmets ce message à sa Majesté, nous sommes en danger ». Enfin, je critique, mais je serais bien incapable d'en faire de même. Et puis, si tout le monde s'en mêle, ça n'est plus vraiment l'œuvre de Fred Henry.

C'est pas drôle non plus de mentionner le Z7, cet appareil photo me fait de l'œil depuis qu'il est sorti (mais qui est hors de prix pour ma modeste bourse).

 

Je vais ajouter que j'adore ce système de présenter l'histoire par morceaux qui n'ont pas forcément de lien entre eux, au début. Mais au fur et à mesure, toutes ces pièces du puzzle commence à se lier les unes aux autres pour révéler le résultat final…

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  • Team Monolith

Ah bout? Mais non, y en a encore!

Jean Christophe Arnault.

Une dizaine de jours plus tard, j’expérimentais mon premier épisode amnésique à l’état d’éveil. Je me trouvais chez moi, assis à mon bureau, avec un crayon gras dans la main droite et un double décimètre dans la gauche. Juste sous mes yeux, sur le plan de travail, était étalé une sorte de schéma technique d’une complexité diabolique. Pas moins de cinq ou six feuilles de papier calque s’y juxtaposaient, et partout dans les marges s’enchaînaient des séries de curieux caractères qui probablement formaient autant de courtes annotations rédigées dans un alphabet qui, bien qu’inconnu, m’était étrangement familier. Les pelures de bois et la poudre de graphite qui constellaient le tout témoignaient des multiples taillages qu’avait connu le crayon au cours des dernières heures. Que faisais-je là ? Je mis encore quelques secondes à rassembler mes esprits, dispersés qu’ils étaient dans le vide sidéral qui à cet instant me servait de mémoire. Mais merde, qu’est-ce que je foutais là ? Et qu’est-ce que représentait ce foutu de schéma sur lequel j’étais encore penché ? Putain l’angoisse, je ne me souvenais de rien.
À force de concentration, je parvins à doucement évacuer un peu de mon stress et à reconstituer la chronologie de ma journée. Après un petit-déjeuner toujours plus tardif (il devait être treize heures lorsque je m’étais levé ce "matin-là"), je m’étais installé devant mon PC sur la table de la cuisine et y avais ouvert une session Facebook. Puis… Puis plus rien. Le vide absolu. Un trou de… De combien de temps d’ailleurs ? Quelle heure pouvait-il être ? À part mes lombaires ankylosées, je n’avais pas le moindre indice du temps passé sur cette chaise. Je fouillais nerveusement ma poche droite et en sortis mon téléphone. 22 h 35. Putain, 22 h 35 ! J’avais passé plus de neuf heures à tracer ce truc sans pouvoir m’en rappeler la moindre minute. C’était clair, j’avais complètement perdu la boule. Mon cerveau devait être plus perforé qu’un emmental français. Anna ! Elle n’allait pas tarder à rentrer. Il fallait qu’on parle de tout cela. De mon esprit qui me fuyait. De cette forme étrange de démence qui s’était insinuée en moi et qui jour après jour me grignotait la tête. Si au moins j’avais été croyant, j’aurais pu m’imaginer possédé. Mais même le réconfort de cette idée m’était refusée.
Vers 23 h 00, Anna franchit la porte d’entrée. Elle ne me trouva pas immédiatement. J’étais demeuré dans le bureau, incapable de me lever. C’était à peine si j’avais eu le courage de répondre à ses appels. Quand elle me rejoignit, j’étais toujours assis devant ce nébuleux schéma. J’étais blême, j’avais les yeux rougis et ma lèvre inférieure était tremblante. Lorsque je la vis, les sanglots m’envahirent. Elle prit alors délicatement mon visage entre ses mains et apposa son front contre le mien. Bientôt, ses larmes vinrent se mêler aux miennes.

Après l’épisode du schéma, Anna et moi décidâmes qu’il était grand temps de consulter. Je passais une bonne partie des semaines suivantes à me faire trimbaler de service hospitalier en service hospitalier, de spécialiste en spécialiste, pour finalement me voir adressé au professeur Franck Lamargelle de l’établissement parisien de Sainte-Anne. Je quittais donc le confort de mon logis genevois pour celui, tout spartiate et aseptisé, d’une chambre d’hôpital française. Le professeur était un homme jovial, d’une petite soixantaine d’années, qui camouflait derrière un aspect bonhomme et un comportement badin, une intelligence d’une rare acuité. Sous son contrôle, j’eu de nouveau droit à une batterie complète de tests neurologiques (IRM, mesures électroencéphalographiques multiples, et même une série interminable d’exercices psychotechniques). Pendant les semaines suivantes, le professeur et son équipe s’attelèrent à déchiffrer les monticules de données recrachées par les machines. Et même s’il avait de nombreux autres patients, il ne se passa pas une journée sans que Franck Lamargelle ne vienne me visiter.
Le Professeur m’avait, à dessein, laissé la disposition de la totalité des composants que j’avais commandés sur le web. Il était même allé jusqu’à faire installer, dans ma chambre, une réplique assez honnête de mon bureau genevois. Enfin, tout le matériel qui aurait pu m’être nécessaire, m’avait été fourni et équipait le bureau en question. Chacune de ses visites débutait par une observation minutieuse de l’état d’avancement de mes « travaux ». En effet, tous les jours désormais, entre 13 h 27 et 19 h 18 précisément, mon esprit semblait s’éclipser au profit d’un « autre chose » qui visiblement animait mon corps pendant cette période. Mon « colocataire », comme j’aimais à l’appeler lors de mes vaines tentatives de dédramatisation, suivait avec une grande méticulosité les instructions inscrites sur le schéma. C’est ainsi que chaque jour, avec une ponctualité sans faille, je reprenais le contrôle de moi-même et la conscience de mon environnement, tantôt penché sur une plaque d’époxy, un fer à souder encore brûlant dans la main droite et une bobine d’étain dans la gauche, tantôt face à un mur, un feutre indélébile entre le pouce et l’index, à calligraphier à même la paroi une série à priori sans fin de cet étrange alphabet que j’avais découvert sur le plan. Lamargelle enregistrait chacune de nos conversations et prenait systématiquement un nouveau cliché de ma logorrhée scripturale.
De son côté, Anna me visitait aussi souvent qu’il lui était possible de le faire. L’activité au labo s’était considérablement intensifiée ce dernier semestre et elle devait jongler avec les horaires de ses équipiers pour pouvoir organiser au mieux ses aller-retour. Elle s’était, elle aussi, intéressée au schéma, dont elle avait pris les pages en photo après qu’elle m’ait découvert en quasi-catalepsie. À force de scruter les clichés, elle avait acquis la conviction que, quoi qu’ils représentent, leurs tracés ne devaient rien au hasard et s’avéraient cohérents. Une chose, cependant, la laissait dubitative : nulle part, ni sur le plan, ni parmi les éléments que j’avais commandés, ne figurait la moindre source d’énergie susceptible d’alimenter ce que j’étais en train de fabriquer. Chacune de ses visites se terminait par un long entretien privé avec Lamargelle. Une heure durant, ils s’enfermaient dans le bureau du professeur et échangeaient d’une façon parfois très houleuse. Je regrettais d’être systématiquement mis à l’écart de ces discussions, mais le professeur m’assurait qu’il en allait de ma santé mentale et qu’il était préférable que je demeure en dehors des problématiques « administratives » pour mieux me concentrer sur ma guérison.

Le mardi 03 Janvier 2017, à 18 h 43, je reprenais exceptionnellement conscience avant l’heure habituelle. Plus jamais par la suite, je n’expérimenterais l’occupation de mon corps par « l’altérité ». À cet instant précis, et même si je n’aurais su dire comment, je savais que la page était définitivement tournée. J’étais assis à mon bureau. Il était totalement vide. Vide, à l’exception en son centre, d’un Monolithe noir, parallélépipédique, haut d’une soixantaine de centimètres pour une base carrée d’une quinzaine de centimètres de côté. L’objet, en acier, ne présentait pas d’autre aspérité que l’étrange alphabet gravé sur chacune de ses faces. Ses arêtes, saillantes, étaient encore tièdes du passage du fer à souder. Lorsque je tapotai d’un ongle sa surface polie, une surprenante vibration le parcouru. Une onde cristalline, dont la fréquence suggérait celle d’un diapason. Le monolithe était creux et devait renfermer en son sein le si complexe montage que mon "colocataire" et moi-même avions accompli au cours des derniers mois. Délicatement, je soulevai l’objet pour le contempler à hauteur d’yeux. Il ne devait pas peser plus de trois ou quatre kilos. D’une certaine façon, je le trouvais magnifique. Magnifique et effrayant. Il émanait de lui quelque chose de tout à la fois beau et dérangeant, que je ne saurais retranscrire par des mots et qui littéralement m’hypnotisait. Après un moment, je parvins à rompre le charme et reposer l’objet. C’est seulement alors que je devinai la présence d’Anna et du Professeur, debout derrière moi. Ils se tenaient proche de l’un de l’autre. Peut-être trop. Et bien que chacun ait une main posé sur l'une de mes épaules, je savais que c’était le monolithe, et non moi, qui occupait l’essentiel de leur attention.
Anna, la première, rompit le silence. Elle s’exprima à voix basse, comme pour ne pas briser la sacralité du moment. Comme on peut le faire dans une église ou un temple. Et pourtant, si étouffé que fût son timbre, il ne parvint pas à dissimuler la vive émotion qui s’était emparée d’elle. « Tu l’as fait JC. Putain, tu l’as fait ! La réplique est parfaite. On a réussi ! »

Aucune description de photo disponible.
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  • 4 semaines après...

@Fred Henry petite question, comme Mr Phal travail a écrire les règles de Mashup ne serait-il pas intéressant de s'appuyer sur les règles de MashUp mais de faire un univers qui utilise les règles naratives de Mashup et le système  ? Vu que a priori il souhaite travailler avec vous sur le livre des règles. On remplace l'officine par un "bunker de survivant" et il n'y a pas de reset des compétences entre chaque scénario. Par ailleur cela donnerais des règles d'univers pour des scénarios mashup plus traditionnel. 

 

Vous pourriez même beta tester un scénario dans l'univers ou Fred serait le MJ et Mr Phal et Mr Guillaume les intrigueurs.

 

Une idée comme ça en passant

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Moi, je préférerais que le projet de JDR de @Fred Henry ait un système propriétaire. Parce que pour moi, un JDR, c'est un univers, mais aussi un système qui en découle. Et Fred est fort pour les systèmes, je crois qu'on en est tous d'accord.

Et les jeux qui utilisent plusieurs systèmes, j'aime pas, ça donne toujours quelque chose de bancal, d'un peu forcé pour s'adapter aux envies de joueurs. Après, j'ai rien contre un Hack Mashup, hein. Mais à côté, pas dans le jeu.

Modifié par Daroul
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Le meilleur système qui soit est (pour moi) celui utilisé pour Vampire Dark Age et consorts, quelque chose qui ressemble au système D6 mais avec des D10.

 

J'adapte ce système a certains JDR (Mythic Battles, Hexagon Universe) bref tous les systèmes qui me déplaisent, ça tourne parfaitement bien, je recommande pour l'inspiration.

 

En tout cas j'ai pas bien suivi si ce topic est celui d'un jeu de plateau, de JDR ou les deux, mais en tout cas c'est bien joli.

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il y a 41 minutes, Poliakhoff a dit :

Le meilleur système qui soit est (pour moi) celui utilisé pour Vampire Dark Age et consorts, quelque chose qui ressemble au système D6 mais avec des D10.

 

J'adapte ce système a certains JDR (Mythic Battles, Hexagon Universe) bref tous les systèmes qui me déplaisent, ça tourne parfaitement bien, je recommande pour l'inspiration.

 

En tout cas j'ai pas bien suivi si ce topic est celui d'un jeu de plateau, de JDR ou les deux, mais en tout cas c'est bien joli.

 

Si tu as une ou deux bouquins références à citer, je suis preneur.

règles de base, j'imagine.

J'ai un proto d'adaptation D6 en D10, justement et j'aimerais voir comment tourne un truc éprouvé.

 

J'ai vu qu'il y avait une redit 20e anniversaire. Et j'ai un pote qui me tanne depuis des années pour masteriser du Vampire. ^^

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