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Editeur + KS n'est pas une solution facile


Foussa

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Une annonce des DPG a un peu secoué le microcosme KSo-ludique. 

 

L�image contient peut-être : texte

 

 

Chers clients et soutiens, cela fait bien trop longtemps que nous n’avons pas communiqué avec vous.

Il y a malheureusement une raison à cela : nous sommes désolés de vous annoncer que Devil Pig Games est dans une situation particulièrement critique. Nous gardons espoir de sortir de cette mauvaise passe et assumons pleinement notre responsabilité dans la situation. Une erreur de stratégie sur le Kickstarter Strategic Resupply a abouti au fait que nous avons travaillé à perte.
La situation relativement saine jusque là s’est alors dégradée brutalement et nos efforts n’ont pas suffi à inverser la tendance.

Nous nous sommes engagés dans une succession de projets et nous avons présumé de nos forces. Nous sommes conscients de notre responsabilité envers vous, nos clients et nos soutiens, et nous nous excusons de ne pas avoir été à la hauteur de nos engagements.

Cela a des impacts que certains d’entre vous ont déjà remarqué : nous avons dû prioriser les sorties des projets selon leur facilité de mise en œuvre plutôt que leur date de sortie prévisionnelle pour des raisons de trésorerie. Certains projets plus récents sont donc sortis avant d’autres antérieurs.

Depuis maintenant plusieurs mois, afin de minimiser nos coûts de fonctionnement et alors que tous les fichiers de production des différents projets en cours sont finalisés, nous avons également dû faire un choix difficile : mettre au chômage 4 membres de notre équipe. L’évolution de la situation nous permettra nous l’espérons de les faire revenir mais il n’y a aucune garantie pour l’instant.

Notre objectif reste de livrer ce que nous avons promis.

Le principal problème aujourd’hui est de trouver les finances pour nos fournisseurs afin qu’ils débloquent les envois des produits qui sont déjà fabriqués. Si nous réussissons à vendre une partie de notre stock, nous y arriverons.

Si vous voulez nous aider, n’hésitez pas à compléter vos collections de produits déjà disponibles : chaque euro comptera pour accélérer le processus.

Nous avons besoin de trouver un investisseur qui pourra nous aider à débloquer la situation. Si vous êtes intéressé, vous pouvez nous contacter.

Autre décision difficile : nous avons décidé de ne plus lancer de nouveau projet tant que nous n’aurons pas tout réglé.

Par conséquent, nous allons mieux valoriser nos acquis et notre gamme. En pratique, cela signifie publier des scénarios officiels pour tous les produits de la gamme Heroes System. Nous pensons en effet que cette carence de scénarios est aujourd’hui un frein pour ceux qui veulent acquérir certaines extensions. Vous connaissez déjà les deux scénaristes qui viennent à notre secours : Thia pour Heroes of Normandie et Guillaume pour Shadows over Normandie. Pour ceux qui seraient intéressés, sachez que toute aide disponible sera la bienvenue.

Pour nous, un système ne vit que s’il y a de la nouveauté et nous vous proposerons donc des Print & Play sur notre site afin d’alimenter la gamme.

Nous allons également changer notre façon de communiquer. Nous serons plus présents et plus régulièrement, notamment grâce Guillaume, qui nous a proposé son soutien. Vous pouvez considérer ses posts et ses réponses comme des réponses officielles. Nous vous demandons cependant un peu de compréhension dans la période de mise en place de cette nouvelle communication.

Pour demain : notre priorité sera de nous recentrer sur notre système de jeu phare, le Heroes System. Les autres systèmes ne seront pas envoyés aux oubliettes : nous multiplions les contacts pour essayer de trouver des repreneurs et avons bon espoir que cela aboutisse.

Nous allons aussi nous concentrer sur notre savoir-faire : concevoir des jeux. Notre équipe a toujours été une petite équipe de passionnés et de créatifs, non de gestionnaires et nous recherchons donc un partenaire avec qui nous pourrons nous associer pour nous décharger de la gestion financière et logistique. Nous avons contacté différents acteurs du domaine du jeu et nous espérons que nous trouverons un terrain d’entente. Mais il est trop tôt pour vous en dire plus à ce sujet.

Nous espérons que ce message répondra à vos questions. Nous vous remercions tous pour votre soutien et votre fidélité, c’est ce qui nous donne la force de nous battre dans ce moment difficile. Soyez tous convaincus que nous souhaitons que l’aventure Devil Pig Games continue pour continuer à vous proposer des jeux avec lesquels vous aurez plaisir à jouer.

La Devil Pig Team

 

Il y a également Asyncron qui a des difficultés financières (redressement judiciaire en cours). 

 

Peut être que d'autres suivront ... ou sont en difficultés mais on ne le sait pas officiellement. 

 

Qu'est ce que ça vous inspire ?

 

Une bulle KS prête à exploser ?

 

Ca concerne uniquement des petits éditeurs ?

 

Les "gros" éditeurs, du moins ceux qui investissent beaucoup comme Monolith, CMON ou MG sont-ils + à l'abri ou au contraire encore + exposés ?

 

 

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Ca ne m'inspire rien. C'est la vie de tout entreprise. Il y en a qui marche et d'autres qui ont des difficultés. KS ne fait pas exception. Si ton projet est mal ficelé tu rencontreras de grandes difficultés. On parle ici d'un cas particulier lié á une erreur stratégique sur l'un de leur projet.

Pour Asyncron je ne sais pas, sans plus de détail c'est un peu compliqué de se faire une idée.

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Factuellement, de mon côté, vu que que je suis de leurs KS sur HoN. J'attendais de leurs nouvelles sur le 2e car il me manque 1 ou 2 éléments. J'ai suivi ça mollement parce que bcp d'autres choses IRL. J'ai essayé de les contacter récemment, sans succès, concernant le compendium, dont je ne sais s'il est sorti (je ne recevais pas les news). Je passerai chez eux, voir ce qu'il en est et certainement prendre un SoN. J'ai déjà pas mal complété ma collec via le circuit traditionnel. Leur système planche d'Add-ons petit format me va très bien.

 

Sinon, concernant leur situation, je n'ai pas vraiment de visu interne sur le monde du jdp, mais une chose m'avait surpris lorsque j'étais passé chez eux récup le dernier KS (truc que je ne ferais plus, trimballer un KS en métro). Il y avait l'air d'avoir pas mal de monde pour une petite structure.

Il y avait manifestement des amis de passage, ok, puisque c'était soirée PPVR (pain-pâté-vin rouge) mais au vu des postes de travail, je dirais 5 ou 6 personnes (ce qui se confirme par le nb de licenciements). Ça m'a tout de suite semblé beaucoup pour une si petite quantité de jeux sur le marché. Je ne minimise pas le travail, attention, c'est juste que j'imagine plus la chose comme le pendant de la création artistique : faut partir du principe que ça ne paye pas -> 1,2 ou 3 personnes qui bossent +/- de chez eux car ils ont une activité salarié et s'occupent du concept, de la DA et des règles. Et qui emploient ponctuellement des extra pour tout ce qui touche à la créa et réalisaion. Je crois que c'est le modèle de FunForge (qui n'est pas au vert non plus) et celui des Poulpes, aussi. A ce que j'en sais.

Qui plus est, leurs bureaux sont à Paris intra-muros, ce qui est peut-être pratique mais n'arrange rien question loyer.

 

De manière générale, c'est clair que le printemps des jeux et le boost donné par KS que l'on connait depuis plusieurs années favorise ce genre de prise de risque. On le voit chez Monolith ou chez MG. Qui ont tout de même grossi super vite sur des succès ponctuels. Fred semble assez conscient de la chose et pondéré, venant de l'économie, ça peut aider. Vu de l'extérieur, après les premiers KS, ça donne l'impression que tout roule, ce qui n'est pas aussi évident après avoir écouté Fred. Situation qui ne doit pas apparaître à la majorité des pledgers. Pour MG, je n'en sais rien, disons que la communication traditionnelle de Léo n'aide pas à voir un avenir serein et planifié avec leur croissance exponentielle. Mais Fred disait aussi que c'est ce qu'il aurait du faire direct, donc, wait & See.

Le fait est que l'on touche à une autre activité qui est la gestion de boite, et que c'est un vrai truc assez éloigné de la mécanique ludique. Que ça ne s'improvise pas ou à risques, et que c'est indépendant de la qualité des créations. Mais le vrai truc, c'est qu'on est ici sur un secteur parfaitement dispensable (et de niche) et que le budget loisirs passe en tout dernier sur la liste parallèlement à la croissance des postes de dépense récurrents.

Mon ancien boss disait toujours que le marketing était le premier à sauter en cas de crise. s'pas faux, il a viré tout le monde. 8 d'un coup. Mais pas pour cause de crise, pour restructurer sur la prod et délocaliser. On était bcp, c'est vrai, mais ils continuent à se servir de tout ce qui a été fait ou anticipé avec 1 ou 2 personnes qui font du technique en parallèle. et en province, surtout. C'est aussi une petite boite (moins de 100 personnes), mais il y a une vrai gestion financière avec différenciation de l'activité, des locaux et du personnel. Des entités différentes qui permettaient de se couper un membre légalement sans faire pâtir le reste, voir le faire profiter. Chose qu l'on anticipe pas souvent et qui demande d'avoir un affect assez neutre, humainement parlant.

 

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Préambule:

 

Ensuite, mon avis à 2 Francs CFA (ça vaut ce que ça vaut, à savoir pas grand'chose) :

 

Sur le fond ca date pas d'hier. Plein de petits/moyens éditeurs ont coulé, coulent, et couleront (ou ont été rachetés pour les plus chanceux).

En 3 secondes depuis les années 90 je peux citer, en connus :  Ludodélire, Eurogames, Tilsit, Rackham. Il doit y en avoir une brouette d'autres pas connus. Et c'est juste pour la France.

 

Personne n'est à l'abri. Mais une petit boite est + sensible.

Facteurs principaux pour moi, à la grosse louche :

- Typiquement, les petits éditeurs ont un staff "temps plein" de 1, 2 bonhommes* maxi. A 5 bonhommes c'est déjà des multinationales :).

Quand t'es seul (ou à une poignée de gars), tu peux pas être bon en tout. Mais souvent tu crois que t'es assez bon en tout. Psychologiquement, c'est difficile d'admettre quand on y connait keud, ou qu'on bosse n'importe comment (surtout si le n'importe comment "a marché" jusqu'à maintenant). Alors tu fais des conneries. Jusque là pas de souci, les conneries ça arrive (nobody's perfect).

- La-dessus tu ajoutes les impondérables (baisse des ventes inattendues sur un produit "vache à lait", chute de météorite, invasion alien).

- La ou ça pique, c'est que les marges et les volumes sont faibles (dès qu'ont sort du JCC ou du jeu "petite boite"). Donc le cash flow est souvent djeust de chez djeust. Sans matelas de sécurité, il suffit d'une connerie un peu gratinée (ou plusieurs petites conneries), et/ou d'un impondérable. Et là bim t'es dans le rouge violacé. 

 

Plus la taille de la société (effectif + cash) augmente, moins elle est sensible à ce genre de choses normalement, elle fera moins de conneries vu qu'elle des gens "qui savent", et sera moins sensible aux impondérables vu qu'elle a du cash. 

 

La-dessus se greffe une couche de KS.

 

Le facteur KS est à la fois une opportunité et un risque pour les petites boites :

 

Opportunité

KS permet potentiellement de récupérer plein de cash d'un coup (versus le circuit standard). Donc de croître vite.

 

Risque :

Cash = "dollars qui clignotent dans les yeux" pour la petite boîte qui se croit le roi du pétrole d'un coup d'un seul.

Sauf qu'il faut savoir gérer un projet correctement (donc anticiper et prendre en compte tous les paramètres en amont).

 

Avec le circuit standard, tu peux te permettre de faire une petite erreur stratégique, ou te chier dessus pendant le dev mais de faire avancer ton truc en mode "doigt-nez-main-froc™️" et "bite-couteau" au jour le jour. Après seulement le cash tombe. Si le cash ne tombe pas, tu coules, mais lentement, comme le Titanic.

Avec KS, le cash tombe d'abord, si t'as de la chance c'est tout plein de cash par rapport à l'habitude. Mais ensuite faut s'extraire vraiment les doigts. Si t'as pas anticipé tout le proj de A à Z ou que tu t'es foiré dans tes calculs, c'est mort. Mais vu que tu as le cash tu peux jouer l'américain jusqu'à la dernière minute. Et là tu coules d'un coup, comme le Herald of Free Enterprise.

 

Le 2eme effet kiss-cool de KS est que, vu que shunter les intermédiaires te permet de récolter plus de cash, bah faut faire leur boulot. Et quand t'as pas les compétences pour le faire, ou que tu ne payes pas qqun pour (voire que tu ne sais même pas que tel ou tel métier existe et que c'est un vrai métier), ça chie très vite dans la colle.

 

*Note : Bonhomme c'est un terme générique, ça peut être une bonne femme aussi. Mais pas un enfant enchaîné dans une cave, c'est pas légal.

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  • Team Monolith

100% d accord avec ce qui est dit au dessus.

Quand je vois comment avec les 3.3M de Conan on s'est cru riche et qu'on est passé à deux doigt de finir à terre à l'époque...

C'est ce que j'essais d'expliquer lorsque je dis qu'il est irresponsable de faire briller trop d'étoiles dans les yeux (et continuer à le faire, alors que tu le sais, ça devient même malhonnête).

Le fait que les paiements soient différés dans une chronologie inverse de ce qui se fait traditionnellement peut se révéler un terrible piège en cas de manque de rigueur ou de tendance à trop promettre.

 

PS : ce qui se passe avec diverses boîtes me conforte dans l'idée que dédouaner les pledgers du risque est un avantage comparatif de poids, même si ça se fait au détriment du show.

Modifié par Fred Henry
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C'est juste que c'est un vrai métier chef d'entreprise et savoir s'entourer, ça compte. Et ça n'a rien a voir avec le fait de sortir un projet ou plusieurs, c'est la gestion du groupe qu'il faut voir en premier lieu. Je suis assez d'accord avec @Roolz, sur l'estimation des capacités personnelles qui peuvent être basées sur un coup de bol. Ça peut marcher 1, 2, 3 fois mais ça n'aide pas à voir qu'il y a un mur vraiment pas loin. Un truc qui passe avec l'âge et la diminution de l'ego. Les expériences forment la jeunesse. Et les mauvaises la déforment... ^_^

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il y a 59 minutes, Helyss a dit :

Et ça n'a rien a voir avec le fait de sortir un projet ou plusieurs, c'est la gestion du groupe qu'il faut voir en premier lieu. 

Mon expérience récente (1 an 1/2) dans ma nouvelle boite semble confirmer ce point :).

Modifié par Roolz
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C'est triste, mais malheureusement, c'est la vie...

 

Le problème n'est pas lié à KS, il existe pour toutes les entreprises, mais surtout pour les TPE et PME. Une erreur stratégique peut faire couler une boite et des bons choix, la sauver...

Avec le financement participatif, tout le monde s'est dit « Je peux le faire ! », « j'ai une bonne idée que je ne savais pas comment la rendre réelle. Maintenant, c'est possible. ». Donc les personnes qui se sont lancées n'ont pas forcément les compétences, voire les connaissances pour gérer leurs projets de A à Z, parfois elles peuvent avoir tout ça mais être dépassées par l'ampleur que ça prend en terme de sur-coût ou de ressources. Bref, que ce soit sur KS ou une autre plateforme, ou dans l'économie « traditionnelle », l'entreprenariat reste l'entreprenariat et reste soumis aux risques.

Bon, c'est pas tout à fait vrai, Fred Henry nous en parle souvent avec Claustro. C'est que dans l'économie « traditionnelle », il y a souvent un partage des risques qui fait que des échecs peuvent n'avoir que des conséquences minimes.

Et inversement, le circuit « traditionnel » peut aussi être un frein, puisque, avant d'être soumis au jugement de la foule, il faut déjà soumettre son projet à un éditeur (pour le meilleur ou pour le pire quelque soit la décision).

 

Reste que, quand un nouveau marché s'ouvre, bon nombre d'entreprises essaient de s'implanter sur ce marché, mais que les entreprises les moins « préparées » sont très vites mal menées, et très vites liquidées, et parmi celles qui restent, les plus fortes s'engraissent et finissent par racheter les plus faibles. Au final, sur un marché, il ne reste que 3-4 gros acteurs.

 

Après, ne connaissant pas trop DPG, je ne saurais dire si les jeux qu'ils proposent, peuvent me correspondre ou non…

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l'éditeur c'est aussi cet œil extérieur, le fusible qui n'a pas mis d'émotionnel dans le projet et peut anticiper les écueils (ou les écureuils, comme le conseille le correcteur). quand t'y crois dur comme fer à ton truc, que t'as sué sang et eau et que tu as la tête dans le guidon, c'est pas évident de s'arrêter pour des broutilles. Qui au final n'en sont pas.

Comme pour tout, fonctionner en vase trop clos, ça n'aide pas.

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Il y a 2 heures, Helyss a dit :

Il y avait l'air d'avoir pas mal de monde pour une petite structure.

Il y avait manifestement des amis de passage, ok, puisque c'était soirée PPVR (pain-pâté-vin rouge) mais au vu des postes de travail, je dirais 5 ou 6 personnes (ce qui se confirme par le nb de licenciements). Ça m'a tout de suite semblé beaucoup pour une si petite quantité de jeux sur le marché

 

Je pense qu'il serait super intéressant d'avoir l'historique de Days of Wonder afin d'avoir une comparaison relativement proche.

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il y a 14 minutes, Helyss a dit :

quand t'y crois dur comme fer à ton truc, que t'as sué sang et eau et que tu as la tête dans le guidon, c'est pas évident de s'arrêter pour des broutilles.

Des broutilles du genre comment enquiller et planifier efficacement toutes les données d'entrée/sortie entre le concept de départ, le "bon pour exé", les commandes, la fabrication, la livraison, combien de temps chaque étape prend et combien elle coûte, coordonner tous les intervenants. Et au passage juste savoir ce qui est faisable industriellement ou pas ("bah machintruc l'a "dessiné" donc yapuka le faire c'est facile")... :)

 

il y a 4 minutes, Argone a dit :

 

Je pense qu'il serait super intéressant d'avoir l'historique de Days of Wonder afin d'avoir une comparaison relativement proche.

DoW je sais pas. De toutes façons aujourd'hui DoW=Asmo, en gros.

 

Mais de ma fenêtre, il me semble qu'énormément de petits éditeurs font systématiquement appel a un nombre proportionnellement énorme de bénévoles/stagiaires (non, non, j'ai pas dit esclaves...) pour tout un tas de choses. Par nombre significatif j'entends >20% au nb de "vrais employés".

Ce que j'en dis c'est que tu ne peux pas faire tourner une boite de manière propre et pérenne avec ce genre de staff (sans parler de l'efficacité). Néanmoins il y a quelques domaines ou c'est quasi la routine (au hasard : télé-ciné, musique...) et qui "s'en sortent" donc je dois être trop old-school...

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Il y a 6 heures, Helyss a dit :

@Argone

Attention, je ne dis pas que ce n'est pas bien. Juste que j'ai été réellement surpris de voir autant de monde.

 

C'était une vraie remarque sans jugement.
Je serais très curieux de savoir comment tourne une boite comme DoW, surtout avant qu'elle ne soit Asmo

 

Il y a 6 heures, Roolz a dit :

DoW je sais pas. De toutes façons aujourd'hui DoW=Asmo, en gros.

 

 

CF juste au dessus :D

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Intéressants vos messages.

Bon je suis pas objectif, mais sur ce "dossier", c'est les réactions les + pertinentes que j'ai lu en parcourant les divers forums et rézo sossio. 

 

J'ai lu + haut que des boîtes qui sont en difficultés, et/ou qui coulent, ça a toujours existé. 

Oui bien sûr, mais là c'est qd mm intéressant car déjà on parle d'un milieu qui nous passionne :) , et depuis quelques années, il y a eu une sorte d'euphorie, de frénésie, dû a l'équation KS + JDS (et JDR d'ailleurs). 

Pouf, pleins de boîtes se sont créées, pleins d'éditeurs se sont lancés. 

Et effectivement, c'est super tentant. T'as l'argent de suite, même si ton projet n'est pas bouclé, souvent si t'en as juste mis pleins les yeux (avec de la poudre aux yeux), c'est suffisant. Avec cet argent, bah tu veux faire grossir ta boîte pour rentrer encore + d'argent et faire + de projets. Sauf que ce n'est pas que du créatif, un éditeur de jeu. DPG semble le reconnaître dans leur message... 

  

Et KS est un marché tout neuf, un type d'économie tout récent. Donc ça part dans tous les sens, c'est instable, ça évolue super vite, les règles informelles sont remplacées, les règles formelles tordues, etc. 

Franchement, c'est super chaud de lancer sa boîte comme Monolith et d'autres l'ont fait, tellement c'est instable (à mon avis hein). Mais les boîtes les + souples, et qui vont s'adapter le + rapidement et judicieusement possible, parviendront à (vraiment) bien s'en sortir. Mais c'est risqué. 

Une boîte que je prends souvent comme exemple, c'est pas un éditeur, mais c'est Philibert. Une boutique en dur tout à fait classique, mais elle a pris le virage Internet avant tout le monde, et maintenant ils vendent + des 3/4 de leurs jeux sur le web. Après le virage Internet, paf t'as le virage KS. Et hop, Philibert --> Meeple Logistics, et ils gardent un doigt dans l'engrenage KS. Soupleté et agilesse. 

 

Donc l'effet "poule aux oeufs d'or KS" + "mutation du marché", ça va faire, je crois, pas mal de dégât à l'avenir, parce que les places deviennent chères et de + en + risquées. 

Regardez le mois de novembre, sauf erreur de ma part on va avoir Claustro, Reichbuster de MG, un CMON, RallymanGT, Monumental...

 

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Alors effectivement KS semble être la formule magique pour la pompe à fric : une idée géniale et PAF, du pognon à gogo.

 

Mais comme pour toute entreprise, si tu veux pouvoir tenir dans la durée, faut faire les choses correctement : t'entourer de pro pour les différentes étapes du projet.

Ca te permets de garder les pieds sur terre, d'anticiper et d'éviter au maximum (on peut pas tout prévoir) le petit oubli qui va tout foutre parterre.

 

Après si ton projet est bancal et que tu commences à lancer des KS pour financer la production des précédents...ben forcément ça va finir (par se voir et) se casser la gueule.

Avec DPG, y a HGF et TRJ qui sont aussi sur le même type de profil. Sans parler des boîtes qui enchaînent les KS sans livrer le moindre produit.... xD

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On en revient au fait qu'une passion, ça fait pas un métier.

 

Maintenant, c'est les éditeurs-passionnés qui se heurtent à certains aspects "techniques" du métier et avant, c'était les boutiquiers-passionnés qui se heurtaient à certains aspects "commerciaux" du métiers. ça empêche pas que certains y arrivent mais quel est le ratio d'existence à +5 ans ?

 

Le marché des applications de JdS n'est pas encore mature, le prochain hell dorado est peut-être là-bas...

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Il y a 4 heures, Helyss a dit :

Bah merde, spa malin ça @Nicowa, de tendre des perches comme ça, c'est quoi ça Officinalis ?! le nom me plait bien et j'imagine déjà des mixtures pétillantes et autres herbes pilées...

Vais jeter un œil.

...

Bah je ne trouve rien. ^_^

Ouais, je pense que Robin Red Games se fait trop discret.

 

C'est un tout petit jeu de cartes sur les plantes médicinales. J'en sais pas plus, faudrait que j'aille voir sur leur page fb.

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Clairement, je n'ai rien trouvé en Google pur. Pas pensé à aller sur leur FB... mais avec des insomnies dans les pattes, ça n'aide pas. Un nuit blanche de plus au compteur, d'ailleurs. heureusement que je suis sur mon restant de vacances estivales. ^_^

merci pour l'info, en tout cas.

Mais maintenant que j'y pense et que je vois les illus, ça me dit vaguement kke chose. Y'a pas un truc comme ça qui est passé, genre il y a 1 an en financement, quelque part ? Ou en anglais, peut-être ? Oui, je sais, dit comme ça, c'est vague... Arf

Modifié par Helyss
J'aime beaucoup ce qu'ils ont fait. ça me rapelle plein de trucs et que je dois acheter un bouquin, aussi.
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Moi depuis quelques années je suis toujours surpris du nombre d'éditeurs francais que je découvre au fil du temps, qui se créent et qui ont un catalogue assez réduit. Alors certes le secteur se developpe comme jamais et bon nombre d'éditeurs sont plus ou moins "amateurs" en gardant un metier alimentaire á côté. Mais forcément fasse á ce foisonnement  je ne suis pas vraiment étonné que quelques uns rencontrent des difficultés, se fassent manger ou disparaissent...

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Il y a 2 heures, Budala a dit :

Après si ton projet est bancal et que tu commences à lancer des KS pour financer la production des précédents...ben forcément ça va finir (par se voir et) se casser la gueule.

 

Anecdote:

Ca me rappelle un truc de bourse de naguère qu'on m'a raconté (attention, j'y connais quasi-rien en bourse/finances, donc si ça se trouve je me souviens mal) : des petits malins achetaient des actions avec du pognon qu'ils n'avaient pas et jouaient sur le décalage temporel pour les payer et se faire de la thune, en les revendant suffisamment vite, ou en revendant d'autres qu'ils avaient déjà suffisament vite (jusque dans les années 70-80, c'était totalement légal, le système permettait ça, je crois qu'il ne le permet plus, mais bon j'y connais keud). Une sorte d'avance de tréso totalement artificielle. Sur un marché haussier c'est super. Sauf que quand le marché se retourne, les petits malins perdaient leur chemise  (qu'ils avaient pas), vu que toute leur tactique etait basée là-dessus et que ça faisait chaîne de dominos.

Les experts (s'il y en a qui me lisent) confirmeront (ou pas).

 

il y a 4 minutes, Ragnar a dit :

Moi depuis quelques années je suis toujours surpris du nombre d'éditeurs francais que je découvre au fil du temps, qui se créent et qui ont un catalogue assez réduit. Alors certes le secteur se developpe comme jamais et bon nombre d'éditeurs sont plus ou moins "amateurs" en gardant un metier alimentaire á côté. Mais forcément fasse á ce foisonnement  je ne suis pas vraiment étonné que quelques uns rencontrent des difficultés, se fassent manger ou disparaissent...

Je pense qu'il y a un parallèle faisable avec la BD depuis les années 90 : Qq gros éditeurs, croissance du marché, floraison de petits éditeurs et explosion de l'offre, qq petits deviennent moyens ou gros, concurrence accrue, baisse du marché, sélection naturelle/écrémage. Pour le JdS le marché est toujours en hausse, mais l'écrémage à déjà commencé.

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