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Conan en citations


Pallantides

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Ayant à nouveau la "tête dans le guidon" pour Conan by Monolith et en re-re-parcourant la prose de Robert E. Howard,  je me suis dit que ce serait une bonne idée de reprendre l'idée de Patrice Louinet dans le guide Howard et d'approcher (le vrai) Conan par le biais de quelques citations bien senties (et en plus, ça fera joli par ici).

 

Ceci afin également d'éradiquer définitivement et pour de bon (on peut toujours rêver), la seule citation qu'on voit partout :

Citation

Chef : Conan, qu'il y a-t-il de mieux dans la vie ?
Conan : Écraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes.

 

Phrase qui n'a JAMAIS été écrite par REH et, par conséquent, n'a JAMAIS été prononcée par Conan (le vrai bien sûr, pas l'imitation en bois d'arbre autrichien).

Et quoi de mieux que de commencer par les citations qui vous prouveront illico que le véritable Cimmérien n'a rien à voir avec son ersatz autrichien (et surtout les préoccupations de John Milius concernant Genghis Khan).

 

Citation

-Je suis allé bien loin ... plus loin que n'importe quel autre homme de ma race. J'ai vu toutes les grandes villes des Hyboriens, des Shémites, des Stygiens et des Hyrkaniens. Je me suis aventuré dans des pays inconnus au sud des royaumes noirs de Kush et à l'est de la mer de Vilayet. J'ai été capitaine de mercenaires, corsaire, kozak, vagabond sans le sou, général. .. Diable, j'ai tout été dans ma vie, excepté roi, et je le deviendrai peut-être un jour avant de mourir. (Cette idée fantasque lui plut et il eut un sourire féroce. Puis il haussa les épaules et étendit sa puissante carcasse sur les rochers.)

"Au delà de la Rivière Noire"

 

Citation

Je n'ai jamais été roi d'un royaume hyborien, grimaça-t-il [...], mais même ça, il m'est arrivé de rêver le devenir. Je le serais peut-être, un jour. Pourquoi pas?

"Les Clous Rouges"

 

Citation

-Que d'autres rêvent d'empires. Je ne souhaite que garder ce qui est à moi. Je n'ai aucune envie de diriger un empire soudé par le feu et le sang. C'est une chose que de s'emparer d'un trône avec l'aide de ses sujets et de les diriger avec leur consentement. C'en est une autre de soumettre un royaume étranger et de le diriger par la peur. Je ne souhaite pas devenir un autre Valerius. Non, Trocero, je régnerai sur toute l'Aquilonie et sur elle seule, ou je ne régnerai sur rien.

"L'Heure du Dragon"

 

On enchaine avec quelques quelques extraits éclairants quant à la personnalité réelle de Conan :

 

Citation

Conan s'adossa au mur et leva sa hache. Image de la férocité élémentaire, invincible et irréductible, il se tenait les jambes plantées dans le sol, la tête en avant, une main appuyée contre le mur pour se soutenir, l'autre brandissant la hache haut dans les airs, tous ses muscles tendus à l'extrême, ses traits figés en un masque de fureur mortelle. Ses yeux lançaient des éclairs terribles à travers un voile de sang. Les assassins flanchèrent. Ils avaient beau être des criminels sans foi ni loi, ils restaient néanmoins de purs produits du monde civilisé. En face d'eux se dressait le barbare, le tueur naturel. Ils reculèrent; le tigre mourant pouvait encore donner la mort.

"Le Phénix sur l"Épée"

 

Citation

Je suis un mercenaire. Je vends mon épée au plus offrant. Je n'ai jamais semé de blé et je ne le ferai jamais tant qu'il y aura d'autres récoltes à moissonner à l'épée.

"Au delà de la Rivière Noire"

 

Citation

Le gouverneur se tourna vers Conan et le regarda pensivement. -Les soldats, qui ne croient ni aux fantômes ni aux démons, dit-il, sont pratiquement tétanisés par une peur panique. Toi, qui crois aux fantômes, aux goules, aux gobelins et à toutes sortes de créatures improbables, tu as l'air de n'en craindre aucune. -Il n'y a rien dans l'Univers que l'acier froid ne puisse trancher, répondit Conan.

"Au delà de la Rivière Noire"

 

Citation

Il avait réussi à s'asseoir, au prix d'un effort terrible. Il parvint alors à poser ses pieds sur le sol et il se redressa, chancelant vertigineusement de tout son être. L'écuyer accourut à son aide, mais Conan l'écarta d'un geste brusque. -Donne-moi cet arc ! dit-il en grinçant des dents, montrant un puissant arc et un carquois qui étaient suspendus à un mat de la tente. -Mais, majesté ! s'écria l'écuyer en proie au plus grand désarroi. La bataille est perdue ! Il sied à un roi de se rendre avec la dignité que l'on attend d'une personne de sang royal! -Je n'ai pas de sang royal ! grogna Conan. Je suis un barbare et le fils d'un forgeron. Après avoir attrapé l'arc et une flèche, il s'avança en titubant jusqu'à l'ouverture du pavillon. Son aspect était redoutable. Il était nu à l'exception de courtes braies de cuir et d'une chemise ouverte, sans manches, révélant son torse puissant et velu, ses membres robustes et ses yeux bleus qui fulminaient sous sa crinière noire. L'écuyer recula en frémissant à cette vision, plus effrayé par son roi que par l'armée némédienne tout entière.

"L'Heure du Dragon"

 

Citation

-J'ai connu un grand nombre de dieux. Celui qui nie leur existence est aussi aveugle que celui qui leur fait une trop grande confiance. Je ne cherche pas à savoir ce qu'il y a au-delà de la mort. Ce sont peut-être les ténèbres, comme l'affirment les sceptiques de Némédie, ou bien le royaume de glace et de nuages de Crom, ou encore les plaines enneigées et les salles voûtées du Valhalla des peuples du nord. Je l'ignore et cela m'importe peu. Il me suffit de vivre ma vie intensément; tant que je peux savourer le jus succulent des viandes rouges et le goût des vins capiteux sur mon palais, tant que je peux jouir de l'étreinte ardente de bras à la blancheur d'albâtre et de la folle exultation de la bataille lorsque les lames bleutées s'enflamment et se teintent d'écarlate, je suis satisfait! Je laisse aux érudits, prêtres et philosophes le soin de méditer sur les questions de la réalité et de l'illusion. Je sais une chose: si la vie est une chimère, alors moi aussi j'en suis une; par conséquent l'illusion est réelle pour moi. Je vis, je brûle de l'ardeur de vivre, j'aime, je tue et je suis satisfait.

"La Reine de la Côte Noire"

 

Citation

Ses dieux à lui étaient simples et compréhensibles; Crom était leur chef et il vivait sur une grande montagne, d'où il envoyait des malédictions et la mort. Il était inutile d'en appeler à Crom, car c'était un dieu sombre et sauvage, qui détestait les faibles. Mais à la naissance il insufflait à tout homme du courage ainsi que la volonté et le pouvoir de tuer ses ennemis, ce qui, selon le Cimmérien, était tout ce qu'un homme pouvait espérer d'un dieu.

"La Tour de l'Elephant"

 

Citation

-On trouve toujours une solution, quand on a l'envie et le courage, répondit sèchement le Cimmérien, piqué au vif.

"La Tour de l'Elephant"

 

Citation

-Les hommes civilisés rient, déclara Conan. Pourtant pas un seul d'entre eux n'est capable d'expliquer comment Zogar Sag peut appeler et faire venir des forêts primitives des pythons, des tigres et des léopards, afin qu'ils exécutent ses volontés. S'ils l'osaient, ils diraient que tout cela n'est que mensonge. C'est caractéristique des civilisés. Quand ils sont incapables d'expliquer quelque chose à l'aide de leurs connaissances scientifiques assez douteuses, ils refusent d'y croire.

"Au delà de la Rivière Noire"

 

Citation

Donc, la nuit dernière, dans une taverne, un capitaine de la garde royale a fait violence à la compagne d'un jeune soldat, et naturellement ce dernier a embroché le capitaine. Mais il semble qu'il existe une satanée loi interdisant de tuer des gardes, aussi le garçon et la fille ont-ils pris la fuite. Le bruit s'étant répandu que l'on m'avait vu en leur compagnie, on m'a donc traîné aujourd'hui devant un tribunal. Un juge m'a demandé où avait fui le garçon. J'ai répondu que, comme c'était un ami, il m'était impossible de le trahir. Le juge s'est mis en colère et m'a tenu un grand discours où il était question de mon devoir envers l'État, la société, et d'autres choses auxquelles je n'ai rien compris, et m'a prié de lui dire où mon ami s'était réfugié. À ce moment, je commençais moi aussi à être furieux, car j'avais clairement expliqué ma position. Mais j'ai ravalé ma colère et j'ai gardé mon calme. Le juge a repris de plus belle, braillant que j'avais fait offense à la cour et que je devais donc être jeté dans un cachot pour y moisir jusqu'à ce que je dénonce mon ami. Comprenant alors qu'ils étaient tous fous, j'ai sorti mon épée et j'ai fendu le crâne du juge en deux; je me suis ensuite frayé un chemin jusqu'à la sortie du tribunal.

"La Reine de la Côte Noire"

 

Citation

Je suis un barbare, par conséquent je vais vendre mon royaume et son peuple en échange de la vie sauve et de votre sale argent! Ha! Comment avez-vous obtenu vos couronnes, toi et ce porc au visage noir à tes côtés ? Ce sont vos pères qui se sont battus et ont souffert, pour ensuite vous transmettre leurs couronnes sur un plateau d'argent. Ce dont vous avez hérité sans lever le petit doigt, si ce n'est empoisonner quelques frères, je me suis battu pour l'avoir ! [...] J'ai trouvé l'Aquilonie aux mains d'un porc dans votre genre, capable de retracer sa lignée sur un millier d'années. Le pays était déchiré par les guerres auxquelles se livraient les barons, et le peuple n'en pouvait plus, écrasé d'impôts et maltraité. Aujourd'hui, pas un noble d'Aquilonie n'oserait menacer le plus humble de mes sujets [...]. Libérez moi donc de ces chaînes, et je repeins le plancher avec vos cervelles!

"La Citadelle Écarlate"

 

Citation

Le Cimmérien balaya l'assemblée du regard, embarrassé par les sarcasmes qui accueillirent cette remarque. Il n'y voyait rien qui prête à rire, bien trop fraîchement débarqué dans le monde civilisé pour saisir les sous-entendus insolents. En règle générale, les hommes civilisés sont plus malpolis que les sauvages car ils savent qu'ils peuvent se montrer grossiers sans se faire fendre le crâne pour autant.

"La Tour de l'Elephant"

 

Citation

Le trappeur soupira et regarda sa main calleuse, usée par la poignée de sa cognée et celle de son épée. Conan tendit son long bras pour attraper la cruche de vin. Le trappeur le regarda, le comparant

mentalement aux hommes qui étaient autour d'eux, aux hommes qui étaient morts sur la rivière perdue, le comparant à ces hommes sauvages de l'autre côté de la rivière. Conan ne semblait pas s'être aperçu que l'autre le dévisageait. -La barbarie est l'état naturel de l'humanité, dit l'homme de la frontière, regardant toujours le Cimmérien d'un air sombre. La civilisation n'est pas naturelle. Elle résulte simplement d'un concours de circonstances. Et la barbarie finira toujours par triompher.

"Au delà de la Rivière Noire"

 

Ce n'est, bien évidemment, pas exhaustif....disons plutôt, une petite approche pour ceux qui ne connaissent pas (encore...) et surtout, essayer de balayer idées reçues et préjugés.

 

 

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Hem...ça reste à prouver :

Citation

Ensuite, juste après les négociations, et avant qu'il [Conan] ait eu le temps d'oublier la fille, nous lui enverrons un messager, toujours sous couvert de la trêve, l'accusant d'avoir kidnappé la fille et exigeant son retour. Il [Conan] tuera peut-être le messager, mais au moins, il sera persuadé qu'elle s'est enfuie.

"Le Diable d'Airain"

 

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Pendant que j'y suis, deux qui me plaisent bien.....(oui, oui, il y a encore des gens qui bossent sur Conan ;)).

Citation

Le Cimmérien possédait l'endurance et la vitalité d'un loup ; ses muscles étaient d'acier et ses nerfs endurcis par la vie sauvage qu'il avait connue dans les régions désolées du monde. Il était prompt à rire, et tout aussi prompt et redoutable dans sa colère. Il aimait la bonne chère, et les boissons fortes étaient chez lui une passion - et une faiblesse. À de nombreux égards aussi naïf qu'un enfant, étranger aux manières sophistiquées de la civilisation, il était intelligent par nature, jaloux de ses droits et aussi dangereux qu'un tigre affamé.

"La Reine de la Côte Noire"

 

Citation

Cet homme aux épaules larges et à la peau brunie par le soleil semblait déplacé dans ce décor luxuriant et aurait semblé plus à sa place dans les hauts plateaux sauvages battus par les vents et brûlés par le soleil. Le moindre de ses mouvements révélait cette parfaite coordination entre ses muscles d'acier et son esprit aiguisé qui est l'apanage du combattant-né. Il n'y avait rien d'étudié et de mesuré dans ses gestes. Soit il était immobile comme une statue de bronze, soit il se déplaçait, sans cette fébrilité de celui qui a les nerfs à vif, mais au contraire avec une vitesse toute féline, qui brouillait la vue de celui qui tentait de le suivre du regard.

"Le Phénix sur l'Epée"

 

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Citation

Valeria: Do you know what horrors lie beyond that wall?

Conan: No

Valeria: Then you go first.

 

Citation

Valeria: All the gods, they cannot sever us. If I were dead and you were still fighting for life, I'd come back from the darkness. Back from the pit of hell to fight at your side.

 

Citation

Valeria: Let's take what we have while we live. I have never had so much as now. All my life I've been alone. Many times I've faced my death with no one to know. I would look into the huts and the tents of others in the coldest dark and I would see figures holding each other in the night. And I always passed by. You and I, we have warmth. That's so hard to find in this world.

 

:P

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Ce n'est pas bien de vouloir brouiller l'écoute de nos chers lecteurs avec le film de Milius ! :tir_precis:

 

J'aime ce film, mais il se fourvoie complètement en ce qui concerne la philosophie howardienne. Et puis même s'il pille certaines excellentes scènes créées par Howard (crucifixion, ascension de la tour, etc...), ce n'est jamais aussi bon que quand c'est le Texan qui l'écrit...

 

La preuve avec le serment de Valeria de revenir d'entre les morts (fake issu du film) et le véritable discours tenu par Bêlit à son amant cimmérien :

Citation

La vie existe après la mort, je le sais, et je sais également ceci, Conan de Cimmérie : (elle s'agenouilla d'un mouvement souple et l'étreignit comme une panthère.) Mon amour est plus fort que n'importe quelle mort ! Je me suis blottie dans tes bras, haletante sous la violence de notre amour ; tu m'as prise, broyée et conquise, attirant mon âme vers tes lèvres par la fureur de tes baisers qui me meurtrissaient. Mon coeur est soudé à ton coeur, mon âme fait partie de ton âme ! S'il arrivait que la mort m'ait emportée et que tu te battes pour ta vie, je reviendrais des abysses pour t'aider ; oui, que mon esprit flotte parmi des voiles pourpres sur les mers cristallines du Paradis ou qu'il se torde dans les flammes en fusion de l'Enfer ! Je t'appartiens et tous les dieux et leurs éternités ne sauraient nous séparer !

"La Reine de la Côte Noire"

 

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Je ne me soucis pas vraiment de "philosophie howardienne", je m'intéresse plus au personnage de Conan (et plus généralement son univers) qui a échappé depuis bien longtemps à son créateur. Quoi qu'on puisse penser de de Camp, Milius, Thomas ou d'autres (j'irais aussi jusqu'à inclure Buscema, Frazetta et consort pour l'identité visuelle du personnage et de son monde) leurs contributions ont au moins autant forgé le personnage dans la culture populaire. Non seulement je ne comprends pas cette orthodoxie howardienne mais en plus je la trouve assez sclérosante.

 

Cela ne m’empêche pas d'apprécier aussi ce qu'écrit Howard. Par exemple j'aime bien ce passage de Black Colossus (j'ai souligné le passage en question, le reste c'est pour donner le contexte):

Citation

"My knights and I camp in the valley," retorted Thespides angrily. "We are the vanguard, and we, at least, do not fear a ragged desert swarm."

Conan shrugged his shoulders and the angry nobleman rode away. Amalric halted in his bellowing order, to watch the glittering company riding down the slope into the valley.

"The fools! Their canteens will soon be empty, and they'll have to ride back up to the well to water their horses."

"Let them be," replied Conan. "It goes hard for them to take orders from me. Tell the dog-brothers to ease their harness and rest. We've marched hard and fast. Water the horses and let the men munch."

Un officier noble prend Conan de haut et refuse de suivre les conseils tactique du cimmérien. Mais Conan s'en fout. Il ne cherche pas à le convaincre de son erreur pas plus qu'il ne le punit pour sa désobéissance. Il comprend que le noble est dans une logique de classe que Conan ne changera pas, il en a d'ailleurs probablement pas l'envie non plus. Sans sourcilier, il fait passer le noble en pertes et profit puis passe à autre chose.

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Il y a 3 heures, Bawon Samdi a dit :

Non seulement je ne comprends pas cette orthodoxie howardienne mais en plus je la trouve assez sclérosante.

 

Je pense que tu te trompes à ce propos, car ce n'est pas un problème que Conan soit devenu une icône populaire et que comme tu le dis, que son univers ait échappé à son créateur.

Ce qui pose problème c'est que, justement cette image populaire repose sur un tas de choses qui n'ont rien à voir avec le personnage original

 

Personnellement, je n'en ai rien à foutre, par exemple, qu'un personnage comme Dracula ait lui aussi été bouffé à toutes les sauces, même les plus ridicules (Remember Les Charlots ?).

Pourquoi ? Parce qu'à tout moment le public peut se référer à l'oeuvre d'origine et retrouver l'essence même du personnage et du travail de Stoker. Ce qui n'empêche pas d'apprécier son évolution, ou ses adaptations (bonnes, caricaturales ou voire mauvaises) à travers la culture populaire.

 

Avec Conan et ses problèmes éditoriaux, c'est différent. Personne ne pouvait plus avoir accès à la véritable oeuvre d'origine et, du coup, c'est une image déjà biaisée du personnage et de la philosophie d'Howard qui ont imprégné la culture populaire (parce que trafiquée par De Camp et Cie, puis avec la couche Marvel qui a ajouté ses propres trucs sur un substrat déjà douteux).

Tout comme toi, j'apprécie le Milius, les BD's, et tutti quanti, mais l'image de Conan repose beaucoup (trop) sur des informations qui ne sont pas vraies, tout simplement.

Donc cette orthodoxie n'est pas là pour jouer à l'inquisition, mais vise simplement à réhabiliter les vrais travaux d'Howard et donc, le vrai Conan.

Après chacun est libre d'en faire ce qu'il veut, mais au moins, le point de départ ne sera plus faisandé. 

Car je suis désolé de le répéter mais :

Non, Conan n'est pas un bourrin stéroïdé, qui peine à dire trois mots d'affilés et ne sait que cogner !

Non, Conan ne se roule pas en slip peau de bête dans la neige !

Non, Conan n'est pas un conquérant (n'en déplaise à Gengis Khan) ! 

Non, Conan n'est pas un self made man qui se serait extrait de la barbarie pour réaliser une lente ascension faisant de lui le roi du pays hyborien le plus puissant.

Non, Conan ne s'emmerde pas avec les secret de l'acier et autre délire fascisant de Milius et d'ailleurs pour paraphraser Patrice Louinet, "Quiconque pense que Conan peut tourner une roue pendant des années n'a jamais lu Howard" et donc n'a rien compris au personnage...le vrai.

Non, Howard n'est pas "juste" raciste et misogyne et oui, il y a bel et bien une forme de philosophie qui imprègne son oeuvre (qu'elle intéresse les lecteurs ou pas).

 

J'arrête là la litanie, car il n'y a aucune idée sclérosante ou limitative venant de ma part. Chacun peut bien faire ce qu'il veut de Conan, du moment que le public est au courant que c'est une adaptation (plus ou moins libre) d'un personnage original et qu'il existe désormais (avec les éditions Bragelonne et Del Rey Books) une oeuvre de référence le concernant. Après chacun est libre de s'y référer ou non, mais si ce n'est pas le cas alors inutile de la ramener ou de continuer à véhiculer des mensonges.

 

J'en termine en ajoutant que si je viens ici c'est parce que j'adore le jeu de Fred, qui est une véritable tuerie, et que Monolith a revendiqué la fidélité à l'oeuvre originale (autant que faire ce peu compte tenu des contraintes et limites d'un jeu de plateau). Je profite donc de l'espace pour rappeler qui est le vrai Conan et à quel point Howard avait de vraies fulgurances en tant qu'écrivain (malgré son jeune âge et le fait d'être paumé dans le Texas profond des années 20/30).

Je ne viens pas ici prêcher ou convaincre, mais ce serait dommage de ne pas pouvoir profiter d'un aussi formidable espace (plus de 1000 inscrits) pour faire la promotion de Howard et de Conan.

Je n'oblige personne à lire mes posts et je n'empêche personne de parler de Conan sous toutes ses formes. C'est d'ailleurs ce que nous faisons sur le site robert-e-howard.fr.

 

@Bawon Samdi :icon12:

Modifié par Pallantides
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Personnellement, c'est la version d'Howard qui est ma préférée. allez savoir pourquoi.

 

Probablement, parce que c'est la version la moins manichéenne du personnage (bien que certaine nouvelle graphique du "Savage Sword..." soient finalement assez proche des canons Howardiens...)

 

Depuis que je me suis plongé dans le truc (la lecture des écrits originels de Conan), ce qui me fascine le plus c'est que c'est certainement le seul personnage de roman qui ai à ce point dépassé son auteur.

 

Il n'y a probablement que Star Wars qui aurait pu concurrencer  une telle invasion de l'imaginaire collectif (du moins jusqu'à ce que Disney commence à torpiller l'oeuvre...).

 

Hallyday chantait que nous avions tous quelque chose de Tenessee Williams. Je pense que, définitivement, nous avons tous quelque chose de Conan.

 

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il y a 35 minutes, razorspoon a dit :

c'est certainement le seul personnage de roman qui ai à ce point dépassé son auteur

Sherlock Holmes est sans doute une autre candidat intéressant, avec la différence que Sir Arthur Conan (!) Doyle a essayé de s'en débarrasser de son vivant, sans succès.

Lui aussi a donné lieu à quantité de pastiches plus ou moins bons, aux mains de continuateurs plus ou moins inspirés.

 

De Conan le barbare, je ne connais pas les comics, mais j'aime beaucoup le film de 1982. L'énigme de l'acier m'a semblé former un fil rouge plutôt intéressant. Le remake plus récent avec Khal Drogo m'a laissé plus dubitatif.

 

Concernant l'absence de racisme de Conan évoquée par @Pallantides, j'ai été assez intrigué par le passage suivant:

Citation

"You said I was a barbarian, he said harshly, and that is true, Crom be thanked. If you had men of the outlands guarding you instead of soft-gutted civilized weaklings, you had would not be the slave of a black pig this night. I am Conan, a Cimmerian, and I live by the sword's edge. But I am not such a dog as to leave a white woman in the clutches of a black man; and thouh your kind call me a robber, I never forced a woman agains her consent. Customs differ in various countries, but if a man is strong enough, he can enforce a few of his native customs anywhere. And no man ever called me a weakling.

If you were old and ugly as the devil's pet vulture, I'd take you away from Bajujh simply because of the color of your hide."

""The Vale of Lost Women

 

 

(Désolé: je n'ai pas le texte français sous la main, là maintenant.)

Je me demandais si ce genre de discours (assez  clairement raciste, non?) était exceptionnel dans l’œuvre de REH ou s'il mettait d'autres propos similaires dans la bouche de Conan...

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il y a 56 minutes, Not Quite Dead a dit :

Sherlock Holmes est sans doute une autre candidat intéressant, avec la différence que Sir Arthur Conan (!) Doyle a essayé de s'en débarrasser de son vivant, sans succès.

Lui aussi a donné lieu à quantité de pastiches plus ou moins bons, aux mains de continuateurs plus ou moins inspirés.

 

on peut même viser la combo avec le manga "Détective Conan" :)

 

Ce passage du Vale of the Last Woman a été souvent pointé du doigt et il me semble que c'est l'exemple le plus extrême que l'on puisse trouver dans le genre. Apparemment, REH n'était pas très fier de cette nouvelle non plus vu qu'il ne l'a pas publié (c'était un premier jet publié après sa mort). A confirmer.

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Il y a 3 heures, Not Quite Dead a dit :

Concernant l'absence de racisme de Conan évoquée par @Pallantides, j'ai été assez intrigué par le passage suivant:(

 

Houla, attention, je n'ai pas dit que l'oeuvre d'Howard était absente de propos racistes ou misogynes, mais qu'on ne pouvait pas réduire l'auteur à ça (comme c'est trop souvent le cas). Ce n'est pas pareil.

Pas le temps de développer ça ce soir et dans ce fil, mais I'll be back.

 

Modifié par Pallantides
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Il y a 2 heures, Bawon Samdi a dit :

Ce passage du Vale of the Last Woman a été souvent pointé du doigt et il me semble que c'est l'exemple le plus extrême que l'on puisse trouver dans le genre. Apparemment, REH n'était pas très fier de cette nouvelle non plus vu qu'il ne l'a pas publié (c'était un premier jet publié après sa mort). A confirmer.

 

Tu as raison, c'est sans doute la pire nouvelle de Conan.

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il y a une heure, Pallantides a dit :

Houla, attention, je n'ai pas dit que l'oeuvre d'Howard était absente de propos racistes ou misogynes, mais qu'on ne pouvait pas réduire l'auteur à ça (comme c'est trop souvent le cas). Ce n'est pas pareil.

Pas le temps de développer ça ce soir et dans ce fil, mais I'll be back.

Oui, c'était excessif de ma part, mea culpa. Je me réjouis de lire le développement promis, ceci dit.

 

Et cette nouvelle est probablement une de celles qui m'ont le moins plu parmi celles que j'ai lues, en effet (mais pas spécialement pour cette raison).

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Howard a écrit du très bon et du très mauvais. "La Vallée des Femmes perdues" et "Les Mangeurs d'Hommes de Zamboula" font partie de la deuxième catégorie, et pas seulement parce qu'elles contiennent des propos racistes.

Plutôt qu'un long développement ici, je t'encourage à lire les essais de Patrice Louinet en marge des "Conan" et surtout de "Solomon Kane" pour en savoir plus sur le sujet. Ceci dit, je ne me dérobe pas et te livre quelques pistes de réflexion :

 

Citation

Syfantasy : L’œuvre de Howard est souvent considérée comme une œuvre raciste. Quelle est ta réponse à cette affirmation ?

Patrice Louinet : Je trouve qu’il est toujours très con de vouloir poser des étiquettes modernes sur une époque révolue, mais bon... Howard vivait dans le Texas semi-rural des années vingt et trente, et comme tous ses concitoyens ou presque, il était raciste du racisme ordinaire de l’Américain de base. Ceci dit, c’était un individu nettement plus complexe que la plupart de ses contemporains. Rappelons qu’il méprisait le fascisme et Mussolini, que son personnage le plus célèbre est un barbare basané venu critiquer les habitants des contrées indo-européennes, et que le personnage auquel il aurait aimé ressembler aurait été un Picte, c’est-à-dire, un individu mat, chétif, de très petite taille, au regard fuyant, vivant terré, et pourchassé de tous côtés. Étonnant dans ces conditions que certains s’obstinent à voir en Howard le chantre du surhomme nietzschéen alors que ses convictions philosophiques étaient diamétralement opposées... Sans doute une indigestion de Milius...

 

Citation

Le Brocoli qui tousse (Anthon)

Un autre aspect moins reluisant de Conan est le racisme sous-jacent présent dans ces nouvelles qui rend certains passages un peu compliqués à lire pour un lecteur moderne. Un exemple: dans "La Vallée des femmes perdues", Conan est en visite chez un chef noir et enlève dans cette tribu une femme blanche vendue comme esclave à ce chef. S'il la sauve ce n'est pas par bonté d'âme: Conan ne défend le faible que quand il espère en obtenir une récompense mais parce que "un homme blanc ne doit pas laisser une femme blanche au mains des noirs". De la même manière, dans "Les mangeurs d'Hommes de Zamboula", je vous laisse deviner la couleur des mangeurs d'Hommes. Autre détail, les seuls noirs "civilisés" dans l'Univers de Conan, les Kushites, sont des noirs dominés par une caste à la peau claire.

Alors, raciste Howard? Et bien disons que si ce n'est pas le cas c'est bien imité. Il n'y a aucune raison qu'il n'ait pas les mêmes préjugés raciaux que la plupart des texans blancs des années trente et qu'il considère réellement les noirs comme une race inférieure, opinion qui transparait dans ses nouvelles. En fait, plus de racisme, je parlerais plutôt d'ignorance: Howard était un dévoreur de romans de gare et à cette époque, beaucoup d'entre eux mettaient en scène une Afrique de carton-pâte où de courageux aventuriers décimaient par paquets de douze des sauvages en peaux de bête avec un os dans le nez  et une sagaie en silex. Tout aussi étrograde que soit cette vision, elle correspondait à l'image que bien des gens avaient alors de l'Afrique: une terre hostile peuplée d'indigènes anthropophages.

 

Citation

Le Cafard Cosmique (Nebal et Paul Muad'dib)

Patrice LOUINET nous livre à nouveau une postface passionnée et passionnante, notamment quand elle aborde l’inévitable question du racisme : on sait en effet que les récits de Solomon Kane, passée leur première publication en revue, ont longtemps été drastiquement expurgés, pour ne pas dire censurés, en raison de leur contenu polémique et éventuellement choquant pour les lecteurs contemporains. Patrice LOUINET ayant fait le choix de l’authenticité, recourant autant que possible aux tapuscrits originaux et aux carbones, et sinon au texte publié dans Weird Tales, nous retrouvons enfin aujourd’hui ces textes dans toute leur rugosité et violence originelles... et, effectivement, HOWARD y appelle bien un Noir un Noir. Gardons-nous cependant des idées reçues et autres amalgames fâcheux : si l’on peut certes parler de racisme ici, les Noirs étant presque systématiquement envisagés, avec une condescendance paternaliste confinant au mépris pur et simple, comme des [bons ou moins bons...] sauvages au comportement largement animal et nécessairement inférieurs aux Blancs « aryens », on reconnaîtra cependant qu’il n’y a là rien de surprenant de la part d’un auteur américain publiant dans les années 1920-1930, et qu’il n’est guère compliqué de faire la part des choses, de même que pour bon nombre des œuvres « classiques » ayant joué la carte de l’exotisme avec une même propension à l’ethnocentrisme. Rien d’insupportable et d’émétique, donc, à moins de verser dans l’anachronisme béat et « politiquement correct » ; et il est sans doute utile de rappeler, comme le fait habilement et honnêtement Patrice LOUINET, que, à la différence de son collègue LOVECRAFT, dont le racisme virulent n’est plus à démontrer, HOWARD était plutôt un homme « de gauche », et portant en outre un regard bien différent de la plupart de ses contemporains sur la « nécessaire » mission civilisatrice de l’Occident : une intéressante lettre reproduite en annexe, où HOWARD prend le parti des Éthiopiens contre les fascistes italiens loués par LOVECRAFT, constitue à cet égard un document remarquable et tout à fait indispensable pour remettre les pendules à l’heure.

 

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 Le Bélial (Thomas Day)

Relire «Conan» aujourd’hui, c’est un peu comme lire Tintin au Congo d’Hergé, il faut accepter que le personnage soit – doublement – le produit d’une autre époque (la sienne propre et celle de son auteur, Robert E. Howard). Avec ses Noirs cruels au comportement souvent répugnant,« La Vallée des femmes perdues » pourrait être présenté comme un texte raciste. Dans « Le Bassin de l’homme noir », les ennemis sont aussi des « sauvages », décrits proches du singe. Dans d’autres textes, on croise des Shémites au nez crochu ou des Méditerranéens à la nature fourbe… Il convient toutefois de renverser un peu le point de vue ; Conan vit à des époques où la xénophobie est la norme (où la mondialisation et la lutte pour les droits civiques n’existent évidemment pas), ce qui n’empêche pas notre barbare de coucher avec des catins noires (« La Vallée des femmes perdues »), de vivre un amour surnaturel avec une Shémite, « La Reine de la côte noire », etc.

 

Edit : j'ajoute l'essai réalisé par Olivier Legrand en 2004 : Essai Solomon Kane et le Racisme

 

Modifié par Pallantides
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Le relativisme culturel affiché par Louinet est une piste d'analyse dangereuse car elle permet d'excuser bien des choses. Pour ma part je pense qu'il n'y a pas besoin de chercher des circonstances atténuantes à Howard car ce n'est pas de lui dont on parle.

Quelque soit l'époque où il a été écrit, quelque soit la personnalité de son auteur, on peut analyser un texte et y relever des choses dérangeantes et en parler en tant que telles. Si je dis que le traitement des noirs dans Queen of the Black Coast (aveuglés par leurs superstitions et leurs peurs infondées, là où l'homme blanc représente la force et la raison) est selon moi raciste, je ne fais que qualifier un passage:

- je n'impute aucune intention à Howard ni aucun trait de caractère,

- peu importe qu'à l'époque ce genre de considération soit toléré, j'analyse le texte avec ma grille de lecture personnelle car je suis moi aussi un homme de mon époque.

Relever les "tropes" ou clichés d'un texte est tout à fait digne d'une analyse littéraire et ne remet pas en cause la qualité d'un texte ou l'affection qu'on peut avoir pour celui-ci. ça veut juste dire qu'on est lucide. Je trouve ça bien plus saint d'aborder ces questions frontalement que de vouloir à tout prix les glisser sous le tapis.

 

Accessoirement (et pour répondre au long message de Pallantides un peu plus haut), c'est aussi une des raisons pour lesquelles je ne considère REH que comme une des sources fondatrices de Conan et non comme la source. Au fil de ses incarnations par des auteurs issus de différentes époques, on se débarrasse de ces particularismes locaux pour ne garder que la substantifique moelle du personnage, ses traits principaux qui fascinent encore des dizaines d'années après les lecteurs de différents endroits et époques. En d'autres termes, je trouve qu'on en apprend beaucoup sur un personnage par la façon dont différentes auteurs s'en saisissent (et par la réponse correspondante du public) plutôt qu'en se limitant à l'original. Mais c'est promis, je ne développerai pas plus.

Modifié par Bawon Samdi
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Le 09/07/2017 à 17:23, Not Quite Dead a dit :

Sherlock Holmes est sans doute une autre candidat intéressant, avec la différence que Sir Arthur Conan (!) Doyle a essayé de s'en débarrasser de son vivant, sans succès.

Lui aussi a donné lieu à quantité de pastiches plus ou moins bons, aux mains de continuateurs plus ou moins inspirés.

 

exact. curieusement j'avais oublié ce client là. JE suis retombé chez Zelazny, Derleth et Lovecraft.. je dois être sous influence SF et Fantasy.

 

Il y a 3 heures, Bawon Samdi a dit :

Le relativisme culturel affiché par Louinet est une piste d'analyse dangereuse car elle permet d'excuser bien des choses. Pour ma part je pense qu'il n'y a pas besoin de chercher des circonstances atténuantes à Howard car ce n'est pas de lui dont on parle.

 

Personnellement, je trouve que la vision du monde de Howard est surtout liée à l'époque. Une période d'aventure, de colonisation et de finalement grande ignorance (d'un point de vue moral et éthique) de ce qu'est le monde.

 

On pourrait faire la même analyse (ou peu s'en faut) à propos de Burrought ou de Hergé (Tintin au Congo).

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:icon_arrow: Je ne pense pas que Patrice tente un quelconque relativisme, il aborde d'ailleurs le sujet frontalement (voir pages 427 et 428 du tome consacré à Solomon Kane chez Brage'). Oui Howard était raciste, personne n'essaie de le nier, mais il n'était pas non plus un théoricien du genre. Il est le produit de son époque et de son milieu, et sa position va d'ailleurs évoluer à ce propos au cours des années. Je ne développe pas plus, mais, selon moi, l'analyse c'est également savoir remettre les choses dans leur contexte.

 

:icon_arrow: En ce qui concerne l'évolution de Conan, je ne peux pas complètement partager ton avis, car la source fondatrice de Conan c'est Howard, point barre. Je ne nie pas que des apports ultérieurs faits au personnage puissent être bons (Karl E. Wagner - The Road of Kings), voire excellents (certaines peintures de Frazetta) et puissent participer à sa construction dans l'imaginaire collectif ; mais comme dit plus haut, le souci c'est que la perception du personnage était biaisée à la base.

Avant d'inventer des tas de trucs supplémentaires (ce qui, je me répète, ne me dérange absolument pas), pourquoi ne pas d'abord (re)mettre en avant tout ce que les pasticheurs, dessinateurs de Bd's, réalisateurs de films ou créateurs de jeux (de rôle surtout) ont au mieux mis sous la tapis, au pire dénaturé ou caricaturé à outrance ? 

 

Ce que je veux dire, c'est que le vrai Conan n'a même pas eu le temps d'exister vraiment aux yeux du grand public et que c'est d'une sorte d'image d'Epinal dont s'est emparée la culture populaire.

 

Promis, j'arrête ici aussi... ^_^

Modifié par Pallantides
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