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Pentacle

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Tout ce qui a été posté par Pentacle

  1. Franchement, ce scénario à tous les ingrédients pour être épique. De la contrainte nait la créativité, non ? Il y a moyen de faire qque chose de sérieux et de décalé (n'est-ce pas l'essence des Comics ?) Perso, j'ai hâte de voir ça.
  2. Ça m'a inspiré : - Batou répond, merde, c'est urgent. - Harl', c'est Damian, on t'a déjà demandé d'arrêter tes canulars sur la ligne d'urgence. - Mais, Rouge-gorge, c'est une urgence. - Je n'ai pas le temps, là. Je suis occupé à nourrir Bat Cow - Meuuuuuuuuuuuuh - Ce n'est pas pour moi, c'est pour mes bébés. Ils ont reniflé un vieux truc de Monsieur J qui traînait. Un truc que j'avais gardé aux cas où, pas comme souvenir, hein ! - Viens-en aux faits! - Oui, ben voilà, maintenant ils sont tout enragé. Ils ont même mordu quelqu'un alors que je leur ai interdit de manger entre les repas. - OK, on arrive. Vous êtes où ? - Je te connais, tu es soupe au lait. Tu vas encore t'énerver. - Vous... Êtes... Où...? - A la banque d'affaires. - Meuuuuuuh
  3. Dire que je ne trépigne pas d'impatience et que mars 2024 (au mieux) semble treeeeees loin, serait mentir. Mais honnêtement, 6 mois de retard, c'est franchement peu, surtout quand on imagine la difficulté des phases de validation auprès de WB/DC de bouquins de JdR qui posent une cohérence et un point de vie inédits sur Gotham, en plus de tout le travail éditorial habituel. Merci et bravo aux équipes de Mono de toujours se remettre en question et de se battre pour respecter les promesses.
  4. Chronique 8 : La double face des jumeaux 2 Pascal Pentacle (16/08/2023) Depuis la veille, Karl pistait son jumeau. Il l'avait d'abord cru mort lors de l'ouverture de l'enveloppe du Joker. Cela n'aurait pas été surprenant de la part du clown de Gotham. Il assista à d'interminables suffocations, impuissant, derrière des poubelles. Il maudit Jurgen durant ces longues minutes. Tous deux étaient loin d'être dotés par la nature sur la question de l'intelligence, par contre, de la force, ça, ils en avaient. C'était de naissance, à moins que cela ne vienne des coups que leur père assénait quand ils étaient enfants. Déjà à l'époque, 'Jurg avait pris les décisions. C'était son devoir, disait-il, parce qu'il était l'aîné de quelques minutes. Il expliqua longuement à Karl qu'à deux, ils étaient plus forts que leur daron, qu'ils devaient mettre fin à toute cette violence, se protéger et protéger leur maman. Cela ne s'était pas du tout passé comme prévu. Oui, ils s'étaient interposés alors que le paternel usait de sa ceinture, pour une question de repas pas assez quelque chose ou trop autre chose… ce n'était jamais très clair. Oui, à deux, ils étaient plus forts. Non, cela n'avait pas mis fin à la violence. Lorsque leur père fut emporté par les ambulanciers pour une commotion grave, les services de l'enfance décidèrent de leur destin : un foyer pour jeunes délinquants. Là, rien ne s'arrêta, au contraire, tout commença. Maintenant, son frère gisait au sol, gloussant d'un rire dément, jusqu'à l'inéluctable silence. Celui-ci n'arriva jamais. Le jumeau se releva en ricanant, épousseta sa veste et s'enfonça dans les ténèbres qui commençaient à s'emparer des rues maudites de Gotham. Malgré la trahison, malgré le danger qu'il leur faisait courir, Karl ne parvint pas à se résigner à abandonner son frère et se mit à le suivre. Il se débarrassa de son veston bicolore, souillé de sang et trop voyant. D'un geste souple et puissant, il attrapa une échelle d'évacuation d'un immeuble et effectua un rétablissement sur la plateforme métallique où un quidam aérait un beau manteau en laine noir. D'un geste leste, il l'attrapa, l'enfila et passa par-dessus la balustrade pour se réceptionner quelques mètres plus bas. Il fouilla méthodiquement les poches, en sortit un portefeuille qu'il vida des billets verts qu'il contenait avant de le jeter d'un geste désinvolte. Il reporta son attention dans la ruelle. Déjà, les ricanements de son frère s'estompaient au loin. Jurgen avait d'abord rejoint une planque où l'attendaient d'autres clowns du gang du Joker. D'une verrière brisée, Karl vit son frère être vêtu, grimé et briefé. Il était ridicule. S'ensuivit une longue attente, ponctuée de blagues débiles, de bagarres gratuites, de cris et de rires déments. Au matin, une radio grésilla et la voix du Joker donna d'ultimes instructions que le gorille ne put entendre de sa position. Le gang se mit enfin en branle, prit des armes de guerre et s'entassa dans des fourgons. Karl se précipita à la suite des véhicules, mais finit par en perdre la trace. C'est en errant à partir du dernier endroit où un clochard lui avait dit les avoir vus, au prix d'un dollar récupéré dans le manteau, qu'il avait retrouvé les fourgonnettes, abandonnées, devant l'entrée principale du Gotham Central Hospital. Il en était là, à tenter d'épier l'intérieur du bâtiment pour comprendre ce qui se passait. Il vit alors son frère molester une infirmière à coups de crosse. Il jura dans sa barbe. C'était encore plus débile qu'il ne le pensait. Il n'y avait pas de doute, les deux frères n'étaient pas des enfants de chœur. Depuis le foyer, ils s'étaient créé une certaine réputation et ce n'était pas celle de faire dans la dentelle ni d'avoir des scrupules. Mais attaquer un hôpital, c'était totalement con ! Tôt ou tard, leurs activités menaient irrémédiablement au même endroit : une salle de soin ou un bloc opératoire. De la bonne disposition du personnel soignant allait dépendre la survie et la guérison. C'était du simple pragmatisme : on n’attaque pas les hôpitaux… les animaux non plus, mais c'était pour d'autres raisons. Karl secoua la tête pour chasser ses idées et se concentrer. Une certitude s'imposa à lui : il devait arrêter son frère, avec ou sans son consentement. Il s'apprêtait à s'élancer quand une voix fluette le cloua au sol. - Je serais vous, je ne ferais pas ça ! Le caïd se tourna et fit face au gamin qui leur avait filé une raclée la veille. Il portait toujours sa tenue pourrie de Robin, faite d'un vieil équipement de football à peine repeint. - Qu'est-ce que tu fous-là ? T'as pas de maison, gamin ? C'est dangereux, ici ! - Mon père, il en a rien à foutre de moi, alors ça ne sert à rien que je rentre. Mais je peux être utile ! Je peux être un Robin et quand je serai grand, je serai policier ! - Euh, OK ! Calme-toi, tu vas nous faire repérer. Pourquoi tu me dis que tu ne ferais pas ça à ma place, alors que t'es là ? - Ce n'est pas du fait d'y aller que je parlais. C'est le fait d'y aller comme ça ! - Comme ça ? - Ben ouais, comme ça ! Juste avec un manteau, la tête découverte. Tous les justiciers, ils cachent leur identité en portant un masque. Et puis, ils ont une cape ou un truc stylé, quoi ! C'est pour impressionner les vilains. - Tu crois ? - Ouais, c'est essentiel. Vous n'avez jamais lu un article sur Batman. - Non, tu sais, moi, la lecture…mais je l'ai rencontré une fois ou deux… on n’est pas vraiment potes ! répondit le gangster, se souvenant du sentiment de peur qu'il gardait de ses rencontres avec le Chevalier Noir. Le gamin attrapa un champ opératoire bleu échappé d'une ambulance restée ouverte sur le parking des urgences. Il y fit deux trous rapides, et sans laisser le temps à Karl de réagir, il le lui plaqua sur le visage et le noua dans la nuque. - Là, c'est mieux. Bon, pour la cape, si tu déboutonnes ton manteau, ça peut le faire. On ne s'est pas déjà vu ? - J'pense pas ! À trois, on y va ! - Trois !
  5. Pentacle

    Cinéma, Cinéma Tchi Tcha!

    Baudelaire a tout pris à Keyzer Soser 😁. Pour l'Associer du Diable, c'est une allusion à la diatribe d'Al Pacino qui démontre que le diable est le seul vrai humaniste.
  6. Pentacle

    Cinéma, Cinéma Tchi Tcha!

    Ce que vous dites du film m'attire vraiment par rapport au sujet traité. Et puis je me rappelle que derrière, il y a Mattel qui essaye de faire croire que Barbie est un modèle positif d'émancipation des femmes, en masquant le modèle commercial et l'image que leurs jouets projettent depuis des décennies dans la tête des enfants. Et là, j'entends Al Pacino à la fin de l'Associé du Diable ou la voix du vieux Charles dire que La plus belle ruse du Diable est de faire croire qu'il n'existe pas ! Du coup, ça me bloque. Je suis un vieux con ? Je vois le mal partout ?
  7. Speedpaint de Mr J (sous-couche noire, brossée gris et beige + speedpaints Army Painter)
  8. 😭J'ai essayé mais le bouton pour rouvrir son Pledge est grisé. Il y a un process spécial ? Via le support de Mono ?
  9. Chronique 7 : Un rêve de gosse 2 Pascal Pentacle (18/07/2023) Jimenez reprit connaissance avec un goût amer dans la bouche. Il y avait des dizaines d'explications à cela : le sang, les médicaments, ne rien avoir bu ni mangé depuis des heures, le tuyau qui enflammait sa gorge… mais le plus probable était l'amertume qu'il ressentait à s'être fait tirer dessus. Sa carrière de flic ne ressemblait pas du tout à son rêve de gosse. Il referma les yeux en se remémorant ce moment béni où il avait décidé de devenir policier. C'était à Métropolis, peu de temps avant que son père ne soit muté à Gotham. En ce temps, ce dernier était affecté à l'entretien de la Metropolis Mercantile Bank, un bâtiment majestueux tout en colonnes et en marbres. Ce jour-là, sa maman voulut faire une surprise en allant chercher son papa au travail. Sur les lieux, ils découvrirent qu'un braquage était en cours. Le petit Jimenez connut la plus grande frayeur de sa vie. Des voitures de police encadraient l'entrée de l'établissement, projetant leurs myriades de lumières bleues et rouges sur la façade. Les brigands sortirent sous le feu nourri des forces de l'ordre, les forçant à se barricader. C'est à ce moment qu'il arriva à une vitesse fulgurante, sa cape claquant au vent, alors qu'il s'interposait entre les protagonistes. Superman. Les gangsters neutralisés, les policiers évacuèrent la banque. C'est à ce moment que son papa sortit, tremblant de peur, aidé par un agent en civil présent sur les lieux au moment de l'attaque et qui l'avait protégé des malfrats. Alors que sa maman remerciait le bienfaiteur de son mari et que Jimenez serrait son père dans ses bras, la silhouette massive de l'Homme d'Acier vint se poser à leurs côtés. Il félicita l'agent, trouva quelques mots d'encouragement pour ses parents et ébouriffa la tête du bambin avant de se détourner, comme à l'écoute d'un bruit lointain et de disparaître dans un bang supersonique. À partir de ce moment, tout dans la vie de Jimenez ne tendit plus que vers un seul but : intégrer la police, même si cela devait être celle de Gotham. Mais Gotham était un corps malade contaminant tout ce qu'il touchait. Les idéaux se tenaient loin de ses artères où s'écoulait un sang noir de corruption, de violence et de désespoir. À propos de corps, celui de Jimenez le faisait fortement déguster. Lentement, le visage en sueur, il se tourna pour scruter les appareils auxquels il était raccordé, cherchant à comprendre pourquoi sa douleur était aussi présente. Il en trouva rapidement la cause. Le piston d'une pompe à morphine était arrivé en butée en dessous d'une lumière rouge clignotant frénétiquement. Jimenez glissa sa main vers la petite télécommande accrochée au rebord du lit et appuya sur le gros bouton d'appel d'urgence. Crispé par la douleur, il anticipa l'arrivée d'une infirmière, s'agitant comme une tornade autour de lui, prodiguant des mots de réconfort d'une voix atone. Pourtant au bout de longues minutes, rien ne se produisit de tout cela. Il appuya une nouvelle fois sur le bouton, plus fort cette fois-ci. Toujours aucun mouvement. Les sens en éveil, il réalisa que le couloir était étrangement silencieux ; absents les bruits de pas précipités, absents les éclats de voix, absents le bruit des lits que l'on déplace… seul, au loin, un râle cassait la monotonie du bourdonnement électrique des appareils médicaux. Une sueur froide parcourut son corps. Son instinct lui hurlait que quelque chose n'allait pas. Au prix d'un effort surhumain, il se déconnecta des tresses de câbles et de tubes, ne gardant qu'un ultime perroquet à baxters pour l'aider à avancer. Pas après pas, il arriva dans le couloir totalement vide. Une voix désespérée, au loin, appelait une infirmière. Les oreilles de Jimenez bourdonnaient et ses lèvres fourmillaient, alors qu'il poursuivait son investigation, couloir après couloir. À cause de l'effort, des fleurs pourpres ouvraient leurs corolles sur l'avant de sa blouse blanche. Soudainement, au travers d'une double porte vitrée, il comprit la cause de toute cette situation étrange. Le personnel de l'hôpital était réuni dans le grand hall d'entrée, à genoux, les mains sur la tête. Des hommes affublés de salopettes et de maquillage de clowns, déambulaient armes au poing. Là, parmi les butors, il le reconnut, l'homme qui lui avait tiré dessus. Le flic de Gotham s'adossa au mur pour ne pas être vu. Il ne comprenait pas ce que ce type faisait-là. Il n'avait ni la même tenue ni le même air, mais il n'y avait aucun doute, c'était bien lui. Le contact avec le carrelage froid contre sa colonne lui fit réaliser que sa blouse fermait dans le dos et qu'il ne portait rien en dessous. Il allait crever ici, le cul nu, de surcroît. En toute autre circonstance, il en aurait souri, mais en ce moment, c'était au-dessus de ses forces. Réunissant son courage et ne voulant pas laisser sa sortie à la providence, il saisit le perroquet à deux mains et fit irruption dans le hall en poussant un cri de guerre… Qui se perdit dans sa gorge au moment où ses jambes se dérobèrent et qu'un voile noir s'abattit devant ses yeux.
  10. Jusqu'à quand ? (pour savoir si ça sert à qque chose que je mette mon couple en danger avant le départ en vacances 😁)
  11. Ooooh je pensais que c'était trop tard ❤️
  12. La volonté de respecter ses engagements de livraison honore la Team Monolith. Sur une projet pareil (avec la validation Warner) être déjà à un stade aussi avancé est déjà génial et donne des perspectives d'un retard vraiment modéré. Merci pour vos efforts et gardez le cap. Par contre, je regrette à chaque news de ne pas avoir pris Gotham City in Flames... Grrr. Je guetterai la boutique et le marché de l'occase.
  13. Pentacle

    Cinéma, Cinéma Tchi Tcha!

    L'humour, c'est clair que c'est comme une brosse à dent : tout le monde en a une, mais pas la même et on ne l'a partage pas avec tout le monde. Quelque chose qui plaît à l'un peut en insuporter un autre. (Perso, je ne supporte pas De Funes, p. Ex) @tet2brick pourra témoigner de toute la délicatesse et finesse du mien. 😅
  14. Pentacle

    Cinéma, Cinéma Tchi Tcha!

    Hier, découverte d'un autre film polémique : The Flash. Je précise d'entrée de jeu que je ne connais pas les Comics. J'ai donc 0 attentes de ce côté. J'avais lu les critiques meurtrières sur le film et craignais un peu ce que j'allais voir. Mais bon... Batman, Michael Keaton, la fin du Snyderverse...il fallait y aller. On va commencer par le négatif : les effets spéciaux datés. Que se passe-t-il ces derniers temps à ce niveau ? Est-ce notre standard qui est trop élevé, modelé par quelques exceptions prises pour de nouvelles normes ? Les effets se voient, les textures sont absentes, bref, un travail bâclé. Autre critique : Supergirl. Au-delà d'une plastique avenante dans la tenue en spandex bleue et rouge ainsi qu'une ou deux scènes sympas, le perso est vide et se résume par un regard en colère. Après, sur l'affiche, il est mis The Flash, pas Supergirl, mais un peu plus eu permis à l'actrice d'un peu travailler son rôle. Pour les autres critiques vues, je ne partage pas l'opinion. Il y a du fan service par brouettes, c'est vrai. Et ? C'est pas comme si c'était une loi du genre dans les comics. Ici, on rajoute la couche fin d'une époque, multivers... Le fan service est dans le cahier des charges. C'est mal ? Moi, ça m'a plu. Entre hommage et gros kiff, j'assume d'être un geek. L'humour. Franchement, c'est rafraîchissant. Ça ne se prend pas au sérieux et comme D&D ça tape sympa. Manifestement tourner à la dérision certains perso de la culture pop, ça passe moyen chez certains (cf. Thor Love and Thunder gate.) C'est un autre ton et ma femme et moi avons bien ri. Batman n'a pas de texte ou presque...ah oui. Enfin c'est Batman. Le mec qui exprime une situation d'urgence de la même manière qu'il dit "Je t'aime"... En se taisant. Le retour de Michael Keaton et de la batcave vintage est vraiment bien fichu. Le perso a évolué et parvient à passer le message sur une moue dans le miroir ou un demi sourire en coin. Parfait ! Le scénario bancal... Le dénouement est loin de se laisser aller à la facilité et ne sombre pas dans le trop happy end, avec la petite morale à la DC sur les valeurs, à la fin. Une fois encore, le cahier des charges est rempli. Ezra Miller... Fait le taf et le fait bien sans se prendre au sérieux. Le reste, en fait, je m'en cogne de sa vie. Vous l'aurez compris, ma femme et moi avons passé un très bon moment, à notre grande surprise. Je ne sais pas ce que les critiques attendaient comme film ou s'ils le fusillent au nom de leur frustration de voir le Snyderverse capoter, mais il ne vaut pas à mon sens, ce déversement de haine. Oui, il est imparfait. Oui, il s'est fait attendre (aaaaah l'attente, ce fléau). Non, il ne sera pas nominé aux oscars. Mais c'est un excellent divertissement qui avait pour vocation de rassembler et non diviser. Et chez moi, ça l'a fait. Maintenant, il est clair qu'une certaine lassitude s'installe face à la pression sur les licences Marvel et DC, mais c'est un autre sujet. Je vois conseille d'aller vous faire votre avis.
  15. Chronique 6 :Une victime ordinaire 2 Pascal Pentacle (13/6/2023) Abbie était scandalisée. Malgré son héroïsme et son dévouement, Jerry avait été viré. Cet employé modèle avait été contraint de réunir ses affaires dans un carton et à quitté le bureau, sans même lui laisser un mot. Pourtant la veille avant son…accident, elle avait bien senti que quelque chose se passait entre eux. Une alchimie secrète les liait. À présent, au comble du désespoir, elle arpentait le quartier à sa recherche, au risque de perdre son propre emploi. Mais cela n'avait aucune importance. Qu'était-ce que la pauvreté, si elle la vivait dans les bras de Jerry. Essoufflée d'avoir couru comme un poulet sans tête, elle se posa quelques instants sur un des bancs encerclant une place piétonnière. Devant elle, des enfants s'ébrouaient dans une fontaine publique, éclaboussant les passants courroucés. Aaaaah l'insouciance de la jeunesse. Abbie craignait que les évènements de la veille lui ait fait définitivement perdre la sienne. Au loin, le bruit des sirènes du GCPD contrastait avec la quiétude des lieux. C'était ça Gotham : une ville de crimes et de désespoirs où la vie s'évertuait à proliférer avec obstination. Chacun luttait pour un bonheur illusoire en espérant secrètement que seuls ses voisins seraient fauchés lors du prochain cataclysme provoqué par un clown tueur ou un épouvantail psychopathe. Abbie réalisa que ce combat ne se faisait même pas au nom d'un espoir de jours meilleurs ou d'une bonne étoile. Il n'était que l'expression de la résignation fataliste de tous les habitants de ce gouffre de néant. Ces enfants jouant dans l'eau, malgré leur bonheur insouciant, ne dérogeraient pas à la règle. Un froid glacial lui enserra le cœur. Après un temps qui lui sembla une éternité, elle décida à reprendre sa recherche de Jerry. Parcourant les avenues, les rues et les allées, elle commença à se dire que sa recherche était vaine et qu'elle aurait plus de chance de retrouver son preux chevalier en demandant directement son adresse aux ressources humaines du bureau. Quelle cruche, se maugréa-t-elle! Elle s'était précipitée en une folle course poursuite, plutôt que d'utiliser sa tête. Elle allait faire demi-tour, lorsqu'un sanglot attira son attention. Guidée par le bruit elle découvrit une frêle créature recroquevillée entre deux poubelles. - Et bien, mon petit bonhomme, que se passe-t-il ? Elle aida le gamin à se redresser et constata qu'il était affublé d'un costume de superhéros digne d'une fête scolaire. Un R peint au pochoir trônait sur le plastron. - Qu'avons-nous là comme drôle d'oiseau tombé du nid. Tu es perdu ? Où sont tes parents ? - Il ne sont pas là, m'dame, répondit l'enfant en reniflant bruyamment. Maman a quitté Gotham pour Metropolis quand j'étais petit. Papa ne s'occupe plus de moi depuis que tatie Agatha est morte d'une balle perdue. - Pauvre petit moineau ! Je suis certaine que ton papa t'aime très fort. - Je ne sais pas, m'dame. Hier, j'avais un spectacle de mon club de self-défense. J'y jouais un Robin. Je m'étais beaucoup entraîné et je faisais des trucs trop super. Papa n'est même pas venu. Il est rentré super tard. C'est mon tonton qui est venu me chercher, bien après que tout le monde soit parti. Mon papa, lui, s'en fout de moi. Abbie ne savait pas quoi répondre tellement la vie de ce gamin était triste. Certains hommes étaient vraiment irresponsables. Elle avait la certitude que Jerry, lui, n'était pas comme ça. D'ailleurs, était-il père ? Abbie dut bien reconnaître qu'elle l'ignorait. L'enfant prit son silence gêné comme une invitation à poursuivre. - Alors, ce matin, j'ai décidé d'aller impressionner papa au travail. De lui montrer ce dont j'étais capable. C'est à ce moment que j'ai rencontré le policier. Le garçon fondit en larmes. - Je vois, il t'a grondé, car tu n'étais pas à l'école. Tu sais, c'est leur travail et… - Non, l'interrompit-il, le nez débordant de morve, je l'ai tué. Nouveau silence gêné. Une nouvelle fois, Abbie ne savait pas quoi répondre. Elle finit par marmonner un "je suis certaine que ce n'est pas de ta faute." Finalement, ce gosse la mettait mal à l'aise. Elle décida de reprendre ses recherches. Elle le salua de la main, accompagnant le geste d'un "salut" et s'en alla rapidement, indifférente aux sanglots dans son dos. Elle n'avait pas la conscience tranquille. Ce n'était qu'un enfant. Mais son instinct lui hurlait qu'il était potentiellement dangereux. Le coin de la rue passé, elle sentit une tension se relâcher. La menace était écartée. - Ça va, poulette ? Ses cheveux se hérissèrent. Elle se retourna pour faire face à deux jeunes hommes, plutôt bien mis. L'un laissait nonchalamment se balancer une batte de baseball d'avant en arrière. Alors que le second, qui se décolla du mur d'un coup de rein, éprouvait du pousse le tranchant de la lame. Geste qu'Abbie trouva irresponsable, s'il ne voulait pas se couper. À leur air goguenard, elle comprit instantanément de quoi il en retournait et une immense lassitude l'envahit. Non, elle n'aurait plus peur ! Non, elle ne serait plus jamais une victime ! Il fallait qu'elle réagisse. Elle sera les poings et chercha la force en elle. - Tenez, prenez mon sac à main, tout ce que j'ai est dedans, lança-t-elle avec aplomb en fourrant son sac dans les mains du jeune au couteau. Dans la foulée, elle se détourna et s'en alla aussi vite que ce que les tremblements de son corps lui permettaient. Abbie était fière, elle avait fait face à l'adversité. D'accord, elle allait avoir de nombreuses démarches administratives à accomplir, mais elle avait réagi. Un "M'dame" timide, dans son dos, la fit sursauter. - Quoi encore ! dit-elle en faisant volte-face ! C'était une nouvelle fois ce gamin en costume ridicule et probablement dangereux. - J'ai récupéré ça pour vous, m'dame ! Il lui tendait son sac-à-main avec un sourire radieux.
  16. Retour sur Batman & Robin Eternal trouvé récemment en 2e main (je remercie la personne qui s'est débarrassé des 2 tomes en un coup.) Une aventure touffue qui fait la part belle à des personnages de second plan, comme Spoiler et Bluebird, et se penche sur l''origine des "Orphans." C'est donc une très belle découverte, pour moi qui ne connaissait rien à ces personnages, qui permet de rajouter un peu de profondeur aux figs présentes dans Batman GCC et aux intervenants secondaires de Joker War. J'ai vraiment accroché à l'histoire, son rythme, les flashbacks avec Batman ... Tout du long, je n'ai cessé de me dire que c'est un super exemple de scénario pour le JdR. Des seconds couteaux qui marchent dans les pas de Batman sur une affaire qu'il pensait résolue. Un climax qui monte crescendo, un boss récurrent, des plots twistes et un final grand spectacle. Bref très inspirant.
  17. Coooool🤩. Pour une fois j'ai toutes les extensions requises (sauf un plateau que je sais emprunter.) Ça va peindre et jouer cet été. Merci pour le taf.
  18. Pour celles et ceux qui, comme moi, suivent Batman Rebirth avec la sortie des intégrales, vous vous êtes peut-être dit : mais où reste le tome 4 ? (non, Joker, pas dans ton... Soit) N'y tenant plus, j'ai envoyé un email à Urban Comics qui ont été fort urbains de me répondre. Bref, je cite : "L'intégrale de Batman Rebirth tome 4 paraitra prochainement. On attend encore des informations définitives et on communiquera dessus dès qu'on a toutes les informations." Donc, ce n'est pas oublié. Pas la peine d'acheter les tomes 10 à 12 à l'unité. Il est content, le Pentacle 🤗
  19. Quelqu'un s'est farci l'animé de la "Malédiction..."? Ça en vaut le détour ?
  20. Nouveau passage dans mon magasin de seconde main préféré et re-nouvelles découvertes. 😍 Je ne pouvais pas laisser passer pareille occasion de parfaire ma culture. La Pop ? Un magasin de fig de collection s'est ouvert à côté, faut bien soutenir les petits commerçants.
  21. Merci pour cette nouvelle Gazette de Gotham, claire et factuelle, sans fausses projections et promesses. Vivement la prochaine et son avalanche de matos dévoilé. Vivement aussi d'avoir tout ça en main. J'ai hâte de me plonger dans le JdR et d'arpenter Gotham en solo/co-op.
  22. Speedpaints du gang Red Hood. Le boss est sur sous couche noire brossée. Pour les goons, je garde mon approche Holly White avec une touche de couleur distinctive. Objectif full paint pour la livraison de la V3.
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